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L’opposition malgache exige une élection anticipée


 Hery Rajaonarimampianina, président de Madagascar
Hery Rajaonarimampianina, président de Madagascar

L’opposition ne veut pas attendre la confirmation par la justice de la destitution du président Hery Rajaonarimampianina votée par l’assemblée nationale le 26 mai.

"Nous exigeons une élection présidentielle anticipée quelle que soit l'issue de la décision qui sera prise par la Haute cour constitutionnelle", a indiqué vendredi Sarah Georget Rabeharisoa, en lisant devant la presse un communiqué du groupement des partis d'Andry Rajoelina et de ses alliés, l'ARMADA ou alliance républicaine de Madagascar.

Si la Haute cour ne confirme pas la déchéance du président, votée par l'assemblée le 26 mai, les parlementaires n'ont toutefois aucun moyen de provoquer un scrutin présidentiel anticipé, 18 mois après l'élection de M. Rajaonarimampianina à la présidence.

Madagascar est actuellement plongé dans une crise politique depuis que le parlement a voté la destitution du chef de l'Etat. Selon la Constitution, cette destitution doit être entérinée par la Haute cour constitutionnelle, qui pourrait se prononcer très rapidement.

Hery Rajaonarimampianina, démocratiquement élu président en 2013 et reconnu par la communauté internationale, est très vivement contesté par ses opposants pour sa gestion.

Fin mai, 121 des 151 députés de l'Assemblée nationale ont voté une requête de mise en accusation aux fins de déchéance du chef de l'Etat, pour sept cas de violation grave de la constitution.

M. Rajaonarimampianina conteste la régularité du vote de l'Assemblée, affirme que certains parlementaires ont été corrompus, et met en avant les rancœurs des députés à son endroit, notamment

Derrière le vote des députés se trouvent les deux adversaires politiques du président, ses deux prédécesseurs, qui ont été interdits de se présenter à la présidentielle de 2013, sous la pression de la communauté internationale.

Le premier est Marc Ravalomanana, démocratiquement élu puis renversé en 2009 par un coup d'État du second, Andry Rajoelina, resté au pouvoir jusqu'en 2013 sans jamais avoir été élu.

Marc Ravalomanana vient tout juste d'être libéré de son assignation à résidence, où il avait été placé à son retour d'exil en octobre 2014, pour être revenu au pays sans autorisation et avoir mis en cause la légitimité du chef de l'État. Ses députés ont voté la destitution de M. Rajaonarimampianina.

Les élus fidèles à M. Rajoelina, majoritaires au parlement, ont également voté la destitution.

Mardi, le gouvernement a fait couper huit des quinze émetteurs relais de la radio et télévision d'Andry Rajoelina, VIVA, pour "violation des textes en vigueur".

VIVA réplique depuis en diffusant en boucle un spot affirmant: "Stop, cela suffit, le peuple va parler, le peuple va se lever!".

Avec AFP

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