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L'ONU accuse les autorités congolaises d'armer une milice menant d'"horribles attaques" au Kasaï


ဂ်ပန္ႏိုင္ငံ Yokohama ၿမိဳ႕က ေစ်း၀ယ္ေနရာမွာ လမ္းေလွ်ာက္ေနသူမ်ား။ (ဇြန္ ၁၀၊ ၂၀၂၀)
ဂ်ပန္ႏိုင္ငံ Yokohama ၿမိဳ႕က ေစ်း၀ယ္ေနရာမွာ လမ္းေလွ်ာက္ေနသူမ်ား။ (ဇြန္ ၁၀၊ ၂၀၂၀)

Le Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, a accusé les autorités de la République démocratique du Congo d'armer une milice menant d'"horribles attaques" contre les civils dans le Kasaï, une région du centre de la RDC en proie à des troubles.

"Je suis consterné par la création et l'armement d'une milice, Bana Mura, qui soutiendrait les autorités dans la lutte" contre la rébellion Kamwina Nsapu, "mais qui a mené des attaques horribles contre des civils des groupes ethniques luba et lulua", a déclaré M. Zeid, devant le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU à Genève.

Le Haut commissaire a redemandé l'ouverture d'une enquête internationale, alors que le Conseil des droits de l'Homme devrait se prononcer jeudi ou vendredi sur un projet de résolution en ce sens, à la demande de l'Union européenne. Un représentant des Etats-Unis a apporté mardi son soutien à une telle enquête.

La RDC y est fermement opposée et a envoyé lundi à Genève son ministre de la Justice, Alexis Thambwe Mwamba, pour convaincre les diplomates de voter contre et pour leur garantir que "le gouvernement est déterminé à mener les différentes enquêtes".

La ministre congolaise des Droits humains, Marie-Ange Mushobekwa-Likulia, a indiqué mardi au Conseil que le gouvernement "accepte d'accueillir sur son sol une équipe d'enquêteurs des Nations unies, venant en appui à la justice congolaise". Elle a également assuré qu'"on cherche les fosses communes partout, sauf là où elle pourrait exister réellement, accusant les Kamwina Nsapu de commettre des "véritables boucheries humaines".

Alarmé par les rapports faisant état d'atrocités et étant donné les difficultés d'accès pour aller dans le Kasaï, le Haut-Commissaire a décidé, la semaine dernière, d'envoyer dans la région une équipe d'enquêteurs pour rencontrer des réfugiés ayant fui les violences.

"Les réfugiés de plusieurs villages du territoire de Kamonya ont indiqué que les Bana Mura ont au cours des deux derniers mois tués, mutilés ou brûlés à mort des centaines de villageois et ont détruit des villages entiers", a affirmé M. Zeid.

Dans le village de Cinq, la milice aurait été mise sur place par un "chef local bien connu, qui a fourni des machettes, des fusils de chasses et du carburant", a-t-il dit, assurant que "des attaques similaires semblent avoir eu lieu dans plus de 20 villages à Kamonya au cours des deux derniers mois".

D'après l'ONU, de nombreuses victimes et des témoins ont déclaré que la milice "était organisée et armée par les autorités locales".

"Les victimes ont également signalé que des membres des unités locales de l'armée et de la police congolaises, ainsi que des chefs traditionnels, étaient présent lors des attaques des Bana Mura, et ont déclaré que des agents de l'Etat étaient impliqués dans l'armement et la direction de la milice", a affirmé le Haut commissaire.

Il a également accusé la rébellion Kamwina Nsapu d'utiliser des enfants-soldats, certains ayant à peine 7 ans, et d'avoir commis de "graves abus" ces derniers mois.

Avec AFP

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