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L'instance de dialogue en Algérie élargit ses rangs


Des Algériens sont assis dans un café et regardent la télévision, à Alger, en Algérie, le 30 avril 2001.
Des Algériens sont assis dans un café et regardent la télévision, à Alger, en Algérie, le 30 avril 2001.

L'instance devant mener en Algérie le dialogue de sortie de crise, dont la légitimité est critiquée, a appelé 23 personnalités à la rejoindre, selon un communiqué reçu lundi par l'AFP.

Elle a par ailleurs annoncé avoir intégré un septième membre, M. Yacine Boukhnifer l'un des jeunes du +Hirak+", le mouvement de contestation inédit déclenché le 22 février en Algérie. Largement inconnu, ce dernier n'a à aucun moment figuré parmi les rares personnalités incarnant le "Hirak".

Chargé par le pouvoir algérien de conduire les consultations pour définir les modalités de la future présidentielle devant élire un successeur au président déchu Abdelaziz Bouteflika, qui a démissionné le 2 avril, l'Instance nationale de dialogue et de médiation a pour la première fois détaillé comment elle compte procéder.

Alors que sa légitimité est fortement décriée par le "Hirak", l'instance a appelé 23 personnes à intégrer ses rangs, dont plusieurs personnalités accompagnant le mouvement, tels les avocats Mustapha Bouchachi et Mokrane Ait Larbi, l'ex-ministre des Affaires étrangères Ahmed Taleb Ibrahimi et les anciennes combattantes de la Guerre d'indépendance (1954-1962) Djamila Bouhired et Drifa Ben M'hidi.

Mme Bouhired avait exclu précédemment d'intégrer l'instance si des cadres des 20 ans de présidence Bouteflika (1999-2019) y participaient. M. Ibrahimi avait lui posé plusieurs conditions à son éventuelle participation.

L'Instance appelle aussi à la rejoindre les ex-Premiers ministres Mouloud Hamrouche (1989-1991), artisan de nombreuses réformes démocratiques, et Mokdad Sifi (1994-1995), d'anciens ministres, un ex-sénateur, des syndicalistes, des professeurs de médecine, un ouléma...

Elle consultera la "société civile, les partis politiques, les personnalités nationales ainsi que des jeunes et militants du Hirak" de diverses régions du pays sur "leur vision et propositions pour une sortie de crise", peut-on lire dans le communiqué.

De ces contributions, l'Instance tirera une série de propositions finales qui seront adoptées "dans le cadre d'une Conférence nationale souveraine dont les décisions seront contraignantes pour les pouvoirs publics", chargés de les transcrire en droit.

L'Instance "se veut une commission non gouvernementale" et formée de personnalités "indépendantes de l'Etat et de ses organes ainsi que du Hirak", rappelle-t-elle.

Après avoir obtenu la démission de M. Bouteflika, le mouvement de protestation demande le départ de tous ses anciens fidèles du pouvoir et refusent qu'ils organisent le scrutin devant élire son successeur. Une présidentielle prévue le 4 juillet n'a pu être organisée faute de candidats.

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