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L'ex-ministre de l'Enseignement de la RDC arrêté à Brazzaville


Willy Bakonga, le 21 avril 2008 à Kinshasa.
Willy Bakonga, le 21 avril 2008 à Kinshasa.

Le ministre sortant de l’Enseignement de la République démocratique du Congo a été arrêté mardi soir à Brazzaville à la demande de Kinshasa qui l’accuse de détournement de fonds, a appris mercredi l’AFP de source policière.

"Willy Bakonga, ancien ministre de l’Enseignement de la RDC, a été débarqué mardi soir d’un vol d’Air France en partance pour Paris, à la demande de Kinshasa qui sollicite son extradition", a déclaré à l’AFP cette source policière sous couvert d’anonymat.

M. Bakonga était recherché par le parquet depuis le 16 avril dans le cadre d'une affaire de détournement des fonds.

Ancien ministre des Sports sous le régime de l'ex-président Joseph Kabila, M. Bakonga occupait depuis août 2019 le portefeuille de l'Enseignement primaire et secondaire de la RDC dans l'équipe gouvernementale démissionnaire du président Félix Tshisekedi.

"Il est détenu présentement dans les locaux de la Centrale d’intelligence et de la documentation", ex-direction générale de la surveillance du territoire (DGST), a ajouté la même source sans plus de commentaire.

En RDC, le directeur du service de paie des enseignants et le secrétaire général du ministère de l'Enseignement primaire et secondaire ont été condamnés le 25 mars à 20 ans de prison pour détournement de fonds.

La gratuité de l'enseignement primaire est une des mesures phares du M. Tshisekedi, au pouvoir depuis janvier 2019.

La Banque mondiale a suspendu en février un financement de 100 millions de dollars en faveur de la gratuité de l' enseignement, en raison d'une affaire de corruption. Deux responsables de l' enseignement public ont été condamnés fin mars à 20 ans de prison.

L'arrestation de M. Bakonga intervient moins d’une semaine après la visite du président Tshisekedi à Brazzaville, où il a assisté le 16 avril à l’investiture de son homologue Denis Sassou Nguesso qui entame un quatrième mandat.

Entre Brazzaville et Kinshasa règne un climat de confiance "mutuelle", avait alors déclaré le président Tshisekedi.

Par le passé Kinshasa a réclamé en vain l’extradition du général Munéné, un dignitaire du régime Joseph Mobutu (1965-1997).

C’est au Congo-Brazzaville qu'un chef rebelle Udjani de la province de l’Equateur (nord-est de la RDC) a trouvé la mort en 2010. Il n’avait pu être extradé après son arrestation.

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