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L'envoi d'une force au Soudan du Sud en discussion au sommet de l'Afrique de l'Est


Salva Kiir, le président sud-soudanais, 14 juillet 2016.
Salva Kiir, le président sud-soudanais, 14 juillet 2016.

Les chefs d'Etat des pays membres de l'organisation est-africaine vont, à partir de vendredi à Addis Abeba, évaluer la faisabilité du déploiement d'une force régionale en vue de stabiliser le pays après une nouvelle flambée de violence.

Le président sud-soudanais Salva Kiir est farouchement opposé à ce projet dont l’objectif est de stabiliser le pays qui connait une nouvelle flambée de violence et qui est en proie à une guerre civile ayant fait des dizaines de milliers de morts depuis décembre 2013.

Il reviendra ensuite au Conseil de sécurité de l'ONU d'approuver ou non la création de cette brigade d'intervention.

L'Union africaine, lors de son dernier sommet mi-juillet, s'était prononcée en faveur de l'envoi d'une "force régionale de protection" avec un mandat plus robuste que l'actuelle mission des Nations unies (Minuss), forte de 12.000 hommes.

La Minuss a été critiquée pour ne pas avoir réussi à endiguer les combats ayant sévi du 8 au 11 juillet à Juba entre forces fidèles au président Salva Kiir et celles répondant aux ordres de l'ancien vice-président Riek Machar, qui ont fait plus de 300 morts et au moins 60.000 réfugiés.

L'Ethiopie, le Kenya et le Rwanda s'étaient dits prêts à fournir des troupes dans le cadre de cette force régionale, qui serait intégrée à la Minuss.

M. Kiir - qui a désormais le contrôle de Juba et a remplacé Riek Machar en fuite à la suite des récents combats par le ministre des Mines du gouvernement d'union nationale, Taban Deng, au poste de vice-président - s'est d'ores et déjà dit opposé à l'envoi de nouvelles troupes étrangères.

"Je ne vois pas pourquoi il devrait y avoir une intervention étrangère. Et pour faire quoi d'abord? Il n'y a pas de combats à Juba", a-t-il affirmé mercredi soir dans un entretien à la télévision kényane KTN, accusant au passage son rival d'avoir voulu le tuer lors des combats de juillet.

Quant à Riek Machar, son représentant en Ethiopie Goi Jooyul Yol a affirmé que l'accord de paix signé en août 2015 "s'est effondré". "Le seul espoir est une force de protection. La sécurité est inexistante pour le moment à Juba."

L'ex-rebelle, dont le camp s'est fissuré ces derniers jours, ne participera pas au sommet de vendredi, a indiqué M. Yol. M. Kiir a lui affirmé ne pas y avoir été invité.

Dans la foulée des affrontements de juillet, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon avait proposé un renforcement de la Minuss, avec notamment l'appui d'hélicoptères d'attaque.

Avec AFP

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