Liens d'accessibilité

Dernières nouvelles

L'armée centrafricaine et les Casques bleus repoussent une attaque, "une dizaine" de rebelles tués


Des soldats tanzaniens de la mission de maintien de la paix de l'ONU en République centrafricaine (MINUSCA) patrouillent la ville de Gamboula, menacée par le groupe Siriri, le 6 juillet 2018.
Des soldats tanzaniens de la mission de maintien de la paix de l'ONU en République centrafricaine (MINUSCA) patrouillent la ville de Gamboula, menacée par le groupe Siriri, le 6 juillet 2018.

L'armée centrafricaine et les forces de la Mission des nations unies en Centrafrique (Minusca) ont repoussé mercredi l'offensive d'un groupe armé sur la ville d'Obo, dans l'extrême sud-est du pays, et tué au moins "une dizaine" de miliciens, a annoncé le porte-parole du gouvernement.

Depuis plusieurs jours, la ville d'Obo est encerclée par des éléments de l'Unité pour la paix en Centrafrique (UPC), le principal groupe armé du pays. Après des accrochages sporadiques ces derniers jours, de violents combats ont éclaté aux abords de la ville mercredi matin.

"Le bilan provisoire fait état d'une dizaine de morts et des prisonniers dans les rangs de l'UPC. Un élément des Faca (Forces armées centrafricaines) a également été blessé", a précisé le porte-parole, Ange-Maxime Kazagui, à l'AFP.

"Les Faca et la Minusca ont répondu aux tirs et repoussé les éléments de l'UPC", a indiqué Vladimir Monteiro, porte-parole de la Minusca.

Dirigée par Ali Darassa, l'UPC cherche depuis plusieurs mois à étendre son emprise vers le Sud-Est, aux carrefours de la Centrafrique, de la République démocratique du Congo et du Soudan du sud.

"La Minusca met en garde Ali Darassa et lui demande de mettre fin à l'expansionnisme de l'UPC, et exige le départ immédiat de l'UPC de la région", a déclaré M. Monteiro.

A quelques mois d'une élection présidentielle à haut risque, prévue pour décembre 2020, la Centrafrique est toujours en proie aux exactions des milices, malgré la signature d’un accord de paix entre le pouvoir central et 14 groupes armés le 6 février 2019.

Réduites à néant pendant la crise et soumises à l'embargo sur les armes imposé au pays en 2013, les Faca ont entamé une difficile reconstruction depuis quelques années, sous la houlette des formateurs militaires de l'Union européenne et de la Russie.

Les militaires de l'armée régulière ont ainsi été déployés dans plusieurs localités du pays, jusqu'alors abandonnées aux groupes armés.

"Nous voulons féliciter les Faca qui se sont défendues contre des agresseurs avec des armes lourdes, et ont su montrer leur capacité" a souligné M. Kazagui.

XS
SM
MD
LG