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L'armée camerounaise dit avoir libéré une sénatrice kidnappée en zone anglophone


ARCHIVES - La 21e brigade d'infanterie motorisée patrouille dans les rues de Buea, région du sud-ouest du Cameroun, le 26 avril 2018.
ARCHIVES - La 21e brigade d'infanterie motorisée patrouille dans les rues de Buea, région du sud-ouest du Cameroun, le 26 avril 2018.

Des soldats ont libéré dans l'ouest du Cameroun plusieurs otages, dont une sénatrice du parti présidentiel enlevée il y a un mois, et tué une dizaine de leurs ravisseurs présumés, des séparatistes armés anglophones, a annoncé mardi l'armée.

Elizabeth Regina Mundi et son chauffeur avaient été kidnappés le 30 avril par des rebelles qui réclament l'indépendance des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest peuplées principalement par la minorité anglophone d'un pays majoritairement francophone.

Dans une opération de l'armée contre "un refuge terroriste" lundi soir à Ashong, dans le Nord-Ouest, "plusieurs otages ont été libérés, dont la sénatrice", assure dans un communiqué le porte-parole de l'armée, le colonel Cyrille Atonfack Guemo.

"Une dizaine de terroristes ont été neutralisés", selon la terminologie des autorités pour évoquer des militants indépendantistes qui ont été tués.

"Plusieurs autres sont blessés et en fuite, trois ont été capturés", ajoute le texte, sans plus de détails, notamment sur le nombre d'otages libérés.

Une sénatrice camerounaise enlevée en zone anglophone
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Le conflit séparatiste a éclaté en 2017 dans les deux régions après que le gouvernement a fait sévèrement réprimer des manifestations réclamant une égalité de traitement et plus d'autonomie pour les anglophones, dont une partie s'estime ostracisée par le pouvoir du président Paul Biya, qui dirige le pays d'une main de fer depuis près de 40 ans.

Cette guerre a fait plus de 6.000 morts et a déplacé environ un million de personnes en cinq ans, selon le groupe de réflexion International Crisis Group (ICG).

Les séparatistes armés - qui se livrent à de nombreux enlèvements, souvent contre rançon -, comme les militaires et policiers, sont régulièrement accusés par l'ONU et les ONG internationales de commettre crimes et atrocités contre les civils, principales victimes du conflit.

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