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L’affaire Katumbi ne constitue pas un cas de restriction de liberté, selon le gouvernement congolais


oïse Katumbi, l’ex-gouverneur du Katanga, candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle inculpé pour recrutement de mercenaires, 2 juin 2015 à Lubumbashi.
oïse Katumbi, l’ex-gouverneur du Katanga, candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle inculpé pour recrutement de mercenaires, 2 juin 2015 à Lubumbashi.

Le gouvernement de la RDC s’est indigné, dans un document du ministère des affaires étrangères, des menaces des sanctions ciblées contre les autorités congolaises en rapport avec les violations des libertés des citoyens de leurs pays.

Evoquant le cas de Moïse Katumbi, l’ex-gouverneur du Katanga, candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle inculpé pour recrutement de mercenaires, le document se refuse de parler d’un cas des restrictions des espaces des libertés publiques.

Le document transmis à VOA Afrique par le bureau du porte-parole du gouvernement et portant les initiaux J.N., dénonce plutôt M. Katumbi d’avoir violé le principe du secret de l’instruction en ameutant les supporters de T.P. Mazembe, club dont il est le président, et dont il se faisait accompagner à chaque séance d’audition au parquet.

"Il ne s’agissait pas d’une manifestation publique qui, d’ailleurs, requiert des autorisations d’usage afin de permettre la préservation de l’ordre public. En dispersant les sympathisants du chairman du TP Mazembe, la police de Lubumbashi ne faisait qu’appliquer la loi et mettre un terme à des troubles de l’ordre public prémédités par un faisant l’objet d’une instruction judiciaire. Parler de restriction des espaces de liberté dans ces conditions, résulte d’un renversement des paramètres d’appréciation des faits qui rend la légalité illégale ", indique le document.

Le texte s’en prend aux représentants de la communauté internationale, particulièrement ceux d’Europe Occidentale et des Etats-Unis qui "ont pris l’habitude de se comporter comme des proconsuls en pays conquis". Le gouvernement s’indigne, dans le document, de ce qu’en moins de 48 heures, la semaine dernière, une Envoyée spéciale de la Grande Bretagne dans la région des Grands Lacs et le porte-parole du Département d’Etat américain se soient permis de menacer les autorités en place à Kinshasa qui les accueillaient de " sanctions ciblées " si celles-ci attentaient aux libertés des citoyens... congolais.

Le gouvernement accuse Moïse Katumbi d’avoir voulu plutôt gêner l’instruction judiciaire en se précipitant de se proclamer candidat à la prochaine élection présidentielle quelques heures après qu’Alexis Thambwe Mwamba, le Ministre de la Justice du gouvernement de Joseph Kabila a annoncé avoir donné injonction au Procureur général de la République d’ouvrir une enquête sur des mercenaires dont l’un, aux arrêts, aurait fait des aveux.

Au sujet du harcèlement dénoncé contre les opposants, le document se rapporte au cas du député Martin Fayulu, également candidat déclaré à la prochaine présidentielle et dont l’hôtel a été scellé. Le gouvernement soutient que M. Fayulu devrait plutôt à remplir ses obligations fiscales vis-à-vis de l’Etat et affirme que le député n’est pas le seul opérateur économique qui a des problèmes avec le fisc, qui touche aussi des proches de la Majorité.

Pour ce qui est du calendrier électoral, le texte cite le Ministre de la Justice Thambwe Mwamba selon qui "il faudrait attendre la tenue du dialogue pour que ce dossier de calendrier électoral et des contraintes financières liées à l’organisation des élections soit vidé".

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