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L'accord de paix, seule porte de "sortie" au Mali, indique le ministre français de la Défense


Le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian sur la base militaire française Sangaris Mpoko à Bangui, Centrafrique, le 31 octobre 2016.
Le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian sur la base militaire française Sangaris Mpoko à Bangui, Centrafrique, le 31 octobre 2016.

Le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a estimé mardi que l'accord signé en mai-juin 2015 pour la paix au Mali constituait la seule porte de "sortie" pour ce pays et appelé les signataires à "faire pression" pour qu'il soit mis en oeuvre.

Cet accord, conclu après de longues négociations à Alger, a été signé en mai 2015 par le gouvernement malien et des groupes qui lui sont favorables, et en juin 2015 par l'ex-rébellion à dominante touareg du nord du Mali, mais il peine à être appliqué.

"Il importe, avec une très grande détermination, de mettre en oeuvre ces accords (...). C'est la seule possibilité de lutter sérieusement et définitivement contre les groupes armés terroristes", a lancé le ministre Le Drian lors d'une conférence de presse en marge du Forum de Dakar sur la paix et la sécurité en Afrique, organisé lundi et mardi.

"Il n'y a pas d'autre sortie. Ces accords sont là, il faut les faire respecter", a martelé M. Le Drian en déplorant que leur mise en oeuvre prenne du temps.

"Je sens bien que le processus de DDR (désarmement, démobilisation, réintégration des combattants) qui est consubstantiel des accords d'Alger traîne encore des réserves", a noté le ministre français.

"Mais il est nécessaire que l'ensemble des acteurs fassent pression, mettent les moyens, y compris politiques, pour que ces accords soient respectés", a-t-il insisté.

Le 6 novembre, M. Le Drian avait déjà appelé le président malien Ibrahim Boubacar Keïta à prendre les "initiatives nécessaires" pour faire avancer la paix dans le nord du Mali, toujours instable.

"L'unité doit aller de pair avec la lutte contre le terrorisme", avait alors répliqué un ministre malien, dénonçant la situation à Kidal (nord-est), bastion de l'ex-rébellion, où l'Etat est pratiquement absent.

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en 2013, à l'initiative de la France, d'une intervention militaire internationale qui se poursuit actuellement.

Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, qui sont régulièrement la cible d'attaques meurtrières. Et depuis 2015, les attaques se sont étendues du Nord à d'autres régions du pays.

"La situation dans le nord du Mali me préoccupe particulièrement", a concédé Jean-Yves Le Drian à Dakar, tout en relevant que Serval et la force française Barkhane qui lui a succédé avaient "permis de porter des coups très importants" aux jihadistes.

Avec AFP

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