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RCA : l’abbé Nary protège quelques 1200 musulmans à Carnot


Des musulmans fuyant Bangui
Des musulmans fuyant Bangui
Dans la crise qui embrase la République centrafricaine, certains Centrafricains prennent le risque de protéger les déplacés en dépit des menaces à leur propre sécurité. La presse américaine a relaté cette semaine l’exemple de l’abbé Justin Nary, prêtre catholique qui protège actuellement quelques 1200 musulmans dans la paroisse des Saints Martyrs de l’Ouganda de Carnot, une ville du sud-ouest de la RCA.

Pour citer l’article paru dans la presse américaine, l’abbé Justin Nary, curé de la paroisse, se sait « un homme visé » : il ne se promène pas en ville sans qu’on ne lui pointe une arme à la tête, et il reçoit des coups de fil le menaçant de mort dès que les forces de maintien de la paix auront quitté la ville.
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L’abbé Nary a expliqué qu’à son arrivée à Carnot il y a deux ans, il a deux ans, ils ont créé avec ses homologues protestants et musulmans un espace de concertation, où les problèmes communautaires étaient discutés.

Des militaires de la MISCA à Bangui
Des militaires de la MISCA à Bangui
Suite aux dernières violences, plus de 1400 musulmans ont recherché refuge dans la paroisse des Saints Martyrs de l’Ouganda et 200 ont été emmenés vers le Camer oun par le consul de ce pays. Depuis, les miliciens anti-balakas ne cessent de roder dans les parages, exigeant qu’on leur livre les musulmans pour qu’ils les tuent.

Pour montrer qu’ils ne plaisantent pas, les anti-balakas ont apporté sur place une quarantaine de litres d’essence, menaçant de réduire en cendres la paroisse. « Le début était terrible ; on a dû dépenser beaucoup d’argent pour les calmer parce que chaque fois, ils partaient (…) pour les enlever, et on devait discuter, et puis négocier avec eux », explique l’abbé Nary. Il fallait parfois cotiser de l’argent pour donner aux assaillants pour les persuader de s’en aller, dit-il.

Le calme revient avec l’arrivée des troupes africaines de la MISCA et françaises de Sangaris, et les miliciens sont moins menaçants, a souligné l’abbé Justin Nary.
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