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L'émissaire de l'ONU-UA réclame des "mesures" contre un chef rebelle au Darfour


Des déplacés à Abu Shouk, près d'el-Fasher, la capitale de l'Etat du Nord Darfour, le 26 mai 2005.
Des déplacés à Abu Shouk, près d'el-Fasher, la capitale de l'Etat du Nord Darfour, le 26 mai 2005.

L'émissaire de l'ONU et de l'Union africaine pour le Soudan, Jeremiah Kingsley Mamabolo, a réclamé au Conseil de sécurité de prendre des "mesures" contre le chef rebelle Abdul Wahid al-Nour, qui "préfère le conflit armé à la cessation des hostilités".

"Tous les efforts pour que le dirigeant de l'Armée de libération du Soudan (SLA), Abdul Wahid al-Nour, fasse partie du processus de paix ont échoué jusqu'à présent", a indiqué le responsable en se félicitant d'une situation "relativement calme et pacifique" dans la majorité du Darfour, à part dans quelques poches dans la zone de Jebel Marra "où des affrontements armés se poursuivent entre les forces gouvernementales et rebelles".

"J'exhorte le Conseil à prendre des mesures contre le chef de la SLA car toutes les informations convergent pour dire qu'il préfère le conflit armé à la cessation des hostilités et à un processus politique", a ajouté Jeremiah Kingsley Mamabolo, lors d'une liaison vidéo avec le Conseil de sécurité réuni pour évoquer la situation au Darfour.

"Il est très peu probable qu'il change de position rapidement. Le Conseil de sécurité devrait étudier des mesures à l'encontre du dirigeant de la SLA", a insisté le responsable de l'ONU et de l'UA.

Avocat, musulman et partisan de laïcité, Abdul Wahid al-Nour, est né en 1968 dans le Jebel Marra, région montagneuse du centre du Darfour.

L'appel du médiateur international survient alors que l'ONU et l'UA sont engagées depuis l'été dans un processus de retrait de leur force de paix conjointe au Darfour (Minuad) qui devrait s'achever fin 2020 si la situation sur le terrain le permet.

En juillet, la Minuad, forte de quelque 10.000 militaires et policiers, a été prolongée par l'ONU jusqu'à juin 2019 avec un programme de réduction progressive jusqu'à 4.750 personnes. Cette force a pour mandat de protéger les civils des combats entre les forces régulières soudanaises et les rebelles du Darfour.

Le Conseil de sécurité de l'ONU avait déjà accepté l'année dernière de réduire les effectifs de la Minuad - déployée depuis 2007 et qui a compté jusqu'à 16.000 Casques bleus - sous la pression des Etats-Unis, qui cherchaient à faire des économies.

Le Darfour, une région vaste comme la France, est secoué depuis 2003 par un conflit opposant les forces soudanaises à des rebelles issus de minorités ethniques et s'estimant marginalisés par le pouvoir central.

Avec AFP

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