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Kenyatta prolonge la mission du contingent kényan en Somalie


Uhuru Kenyatta, président du Kenya
Uhuru Kenyatta, président du Kenya

Le président a démenti les informations évoquant un possible retrait des troupes pour combattre les Shabaab.

Uhuru Kenyatta a indiqué que les soldats kényans de la Force de l'Union africaine en Somalie (Amisom) "continueront leur mission de soutien à la stabilisation" de la Somalie. Il a fait la déclaration lors de la visite des soldats blessés dimanche dans une attaque des shebab contre une base militaire de la côte kényane.

Le chef de l’Etat kényan a démenti les propos du président de la Commission des Affaires étrangères et de la Sécurité nationale du Sénat kényan, Yusuf Hajji, qui avait indiqué, début juin, qu'une stratégie de retrait de Somalie n'était plus taboue et que le Kenya réfléchissait à "la façon de combattre l'insécurité au Kenya", évoquant la nécessaire "déradicalisation de la jeunesse" des régions musulmanes frontalières.

Les shebab "cherchent à nous intimider en tant que nation, mais nous ne l'accepterons pas. Nous allons les combattre férocement", a assuré le président Kenyatta à l'hôpital militaire de Nairobi.

"Nous sommes une nation qui reconnaît les droits de chaque individu et sa liberté de religion, et en connaît la valeur. Nous ne permettrons à personne de nous imposer une façon de vivre qui n'est pas la nôtre", a-t-il poursuivi.

Selon la présidence, M. Kenyatta a discuté avec les dirigeants des autres pays de l'Amisom (Burundi, Djibouti, Ethiopie, Ouganda), en marge du sommet de l'UA dimanche et lundi à Johannesburg, des moyens d'intensifier le combat contre les shebab.

L'armée kényane est entrée en 2011 en Somalie voisine pour combattre les shebab, liés à Al-Qaïda, et créer une zone-tampon le long de ses 700 km de frontière avec ce pays, avant d'intégrer les rangs de l'Amisom.

Mais les shebab, défaits sur le terrain militaire et chassés de leurs bastions somaliens par l'Amisom, portent désormais le fer au Kenya. Ils ont mené depuis un an une série de raids dans la région côtière et musulmane de Lamu, et multiplié ces dernières semaines les incursions de plus en plus profondes dans le Nord-Est kényan, majoritairement habité par des populations musulmanes d'ethnie somali.

Cette résurgence d'attaques intervient deux mois après le massacre de 148 personnes - dont 142 étudiants - par un petit groupe armé à l'université de Garissa, dans cette même région du Nord-Est, à une demi-journée en voiture de Nairobi.

Avec AFP

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