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Journée "ville morte" à Harare et à Bulawayo, au Zimbabwe


La police zimbabwéenne est vue devant le siège du parti d'opposition à Harare, le vendredi 5 juin 2020. (Photo AP)
La police zimbabwéenne est vue devant le siège du parti d'opposition à Harare, le vendredi 5 juin 2020. (Photo AP)

Vendredi, la capitale du Zimbabwe, Harare, ressemblait à une ville fantôme. Pas un chat dans la rue. Les commerces fermés. Et une forte présence des forces de l'ordre.

Les forces de l'ordre ont augmenté les patrouilles pour empêcher les manifestations anti-gouvernementales organisées par les activistes qui dénoncent la corruption des gouvernants et les difficultés économiques auxquelles la population fait face.

Le président Emmerson Mnangagwa, qui est sous pression pour relancer une économie sinistrée, a déclaré que les manifestations constituent une "insurrection" de l'opposition.

Dans le centre de Harare et dans le township voisin de Mbare - un foyer de protestations passées - les commerces, y compris les banques et les supermarchés, ont été fermés alors que la police et les soldats patrouillaient dans les rues.

"On a dit aux travailleurs de ne pas venir aujourd'hui, juste au cas où il y aurait des problèmes", a déclaré un agent de sécurité dans une banque.

Les forces de sécurité ont multiplié les points de contrôle sur les routes menant au centre de Harare.

Un journaliste de Bulawayo, la deuxième ville du pays, a déclaré que les commerces étaient également fermés et qu'il y avait peu de voitures sur les routes.

Des manifestations similaires l'année dernière ont entraîné la mort de dizaines de personnes et les autorités ont bloqué l'accès à Internet.

La pire crise économique que le Zimbabwe ait connue depuis plus de dix ans est marquée par une inflation supérieure à 700 %, une pénurie aiguë de devises étrangères et des hôpitaux publics paralysés par les grèves et le manque de médicaments.

Selon les critiques, M. Mnangagwa exploite le confinement lié à la crise sanitaire pour étouffer la dissidence.

Les opposants affirment qu'il n'a pas réussi à unir une nation profondément divisée après la destitution de l'ancien président Robert Mugabe, lors d'un coup d'État en 2017.

Pour le nouveau chef de l'État, la crise économique est le résultat du sabotage des entreprises et d'une opposition financée par l'Occident.

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