Le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, se rend mardi, 28 avril 2014, en Ethiopie, en République démocratique du Congo et en Angola, une tournée destinée à «promouvoir les droits de l’homme et faire avancer la paix».
A la veille de son départ, le chef de la diplomatie américaine a accordé une interview exclusive au service francophone de la VOA. L’entretien, réalisé par Jacques Aristide, s’est déroulé au Département d’Etat à Washington, D.C.
M. Kerry a répondu à des questions touchant divers sujets d’actualité : la République centrafricaine, les prochaines élections en République démocratique du Congo et au Burundi, de même que les menaces terroristes dans la région du Sahel. Voici l’intégralité de cette entrevue :
Une partition de la République centrafricaine n’est pas la solution que privilégient les Etats-Unis au conflit entre musulmans et chrétiens de ce pays, a déclaré le Secrétaire d’Etat John Kerry. A la question de savoir ce que peuvent faire les Etats-Unis, en dehors des contributions financières et logistiques, pour aider à sauver la République centrafricaine, M. Kerry a fait savoir qu’il ne dispose pas d’une « réponse magique en ce moment. » Toutefois, il s’est dit désireux de s’entretenir avec les décideurs en rapport avec cette question, avant de se prononcer. Les Etats-Unis, a-t-il dit, verront comment appuyer davantage les forces africaines et onusiennes en RCA.
Concernant les craintes que le conflit entre musulmans et chrétiens en RCA conduise à une partition du pays, M. Kerry a dit que les Etats-Unis ne sont pas favorables à un tel développement. « On ne veut pas diviser », a-t-il dit, ajoutant : « ce n’est pas la solution préférable. »
Le chef de la diplomatie américaine a réitéré l’engagement des Etats-Unis à tout mettre en œuvre pour éviter une répétition en RCA du génocide rwandais.
Réagissant à la possibilité de modifications constitutionnelles qui permettraient éventuellement aux présidents burundais et congolais, Pierre Nkurunziza et Joseph Kabila , de se représenter aux élections présidentielles, le secrétaire d’Etat John Kerry a estimé que cela serait mal avisé. Il faut respecter la Constitution et la loi, a-t-il souligné.
Le chef de la diplomatie américaine a exhorté les pays des Grands Lacs à « trouver une façon de vivre ensemble sans oublier l’Histoire. » A travers le sénateur Russ Feingold, leur émissaire spécial pour Les Grands Lacs, les Etats-Unis entendent œuvrer « pour faire changer la situation sur le terrain », a souligné John Kerry.
En ce qui concerne la menace terroriste au Sahel, John Kerry s’est félicité de la coopération des Etats-Unis avec les pays de cette région et la France. Rappelant que les Etats-Unis ont fourni un important appui aux opérations militaires au Mali, le secrétaire d’Etat John Kerry a souligné la nécessité de former les soldats des pays de la région, mais aussi de leur fournir les renseignements requis. « Il faut qu’ils sachent où se trouve l’ennemi », a-t-il dit.
A la veille de son départ, le chef de la diplomatie américaine a accordé une interview exclusive au service francophone de la VOA. L’entretien, réalisé par Jacques Aristide, s’est déroulé au Département d’Etat à Washington, D.C.
M. Kerry a répondu à des questions touchant divers sujets d’actualité : la République centrafricaine, les prochaines élections en République démocratique du Congo et au Burundi, de même que les menaces terroristes dans la région du Sahel. Voici l’intégralité de cette entrevue :
Une partition de la République centrafricaine n’est pas la solution que privilégient les Etats-Unis au conflit entre musulmans et chrétiens de ce pays, a déclaré le Secrétaire d’Etat John Kerry. A la question de savoir ce que peuvent faire les Etats-Unis, en dehors des contributions financières et logistiques, pour aider à sauver la République centrafricaine, M. Kerry a fait savoir qu’il ne dispose pas d’une « réponse magique en ce moment. » Toutefois, il s’est dit désireux de s’entretenir avec les décideurs en rapport avec cette question, avant de se prononcer. Les Etats-Unis, a-t-il dit, verront comment appuyer davantage les forces africaines et onusiennes en RCA.
Concernant les craintes que le conflit entre musulmans et chrétiens en RCA conduise à une partition du pays, M. Kerry a dit que les Etats-Unis ne sont pas favorables à un tel développement. « On ne veut pas diviser », a-t-il dit, ajoutant : « ce n’est pas la solution préférable. »
Le chef de la diplomatie américaine a réitéré l’engagement des Etats-Unis à tout mettre en œuvre pour éviter une répétition en RCA du génocide rwandais.
Réagissant à la possibilité de modifications constitutionnelles qui permettraient éventuellement aux présidents burundais et congolais, Pierre Nkurunziza et Joseph Kabila , de se représenter aux élections présidentielles, le secrétaire d’Etat John Kerry a estimé que cela serait mal avisé. Il faut respecter la Constitution et la loi, a-t-il souligné.
Le chef de la diplomatie américaine a exhorté les pays des Grands Lacs à « trouver une façon de vivre ensemble sans oublier l’Histoire. » A travers le sénateur Russ Feingold, leur émissaire spécial pour Les Grands Lacs, les Etats-Unis entendent œuvrer « pour faire changer la situation sur le terrain », a souligné John Kerry.
En ce qui concerne la menace terroriste au Sahel, John Kerry s’est félicité de la coopération des Etats-Unis avec les pays de cette région et la France. Rappelant que les Etats-Unis ont fourni un important appui aux opérations militaires au Mali, le secrétaire d’Etat John Kerry a souligné la nécessité de former les soldats des pays de la région, mais aussi de leur fournir les renseignements requis. « Il faut qu’ils sachent où se trouve l’ennemi », a-t-il dit.