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Joe Biden invite les Américains à "tourner la page" de l'élection


Joe Biden s'adresse au Forum des affaires États-Unis-Afrique à Washington le 5 août 2014, à l'époque où il était encore le vice-président américain. REUTERS / Jonathan Ernst (ÉTATS-UNIS - Tags: AFFAIRES POLITIQUES)
Joe Biden s'adresse au Forum des affaires États-Unis-Afrique à Washington le 5 août 2014, à l'époque où il était encore le vice-président américain. REUTERS / Jonathan Ernst (ÉTATS-UNIS - Tags: AFFAIRES POLITIQUES)

Le collège électoral a entériné lundi la victoire à la présidentielle de Joe Biden. Dans un discours prononcé depuis sa ville de Wilmington dans le Delaware, le président élu a invité l'Amérique à "tourner la page". Il a aussi dénoncé le refus de Donald Trump de reconnaître sa défaite.

L'ancien vice-président de Barack Obama deviendra donc, le 20 janvier 2021, le 46e président des Etats-Unis d'Amérique, après que les grands électeurs, réunis lundi Etat par Etat, ont confirmé sa victoire à la présidentielle du 3 novembre 2020.

Dans son discours, aux allures d'un réquisitoire, Joe Biden a dénoncé le refus de Donald Trump de reconnaitre sa défaite et de multiplier de nombreux recours infructueux en justice pour faire invalider les résultats dans certains Etats.

"C'est une position extrême que nous n'avons jamais vue auparavant. Une position qui a refusé de respecter la volonté du peuple, de respecter l'Etat de droit, et refusé d'honorer notre constitution", a tancé le démocrate.

C'était la première fois, depuis la présidentielle, que M. Biden attaquait si frontalement Donald Trump sur le sujet.

"L'intégrité de nos élections a été préservée. Maintenant, il est temps de tourner la page. De nous rassembler", a invité le futur président des Etats-Unis, avant de continuer : "La flamme de la démocratie a été allumée il y a longtemps dans ce pays. Et nous savons désormais que rien - ni même une pandémie ou un abus de pouvoir - ne peut éteindre cette flamme."

À cause de l'attitude de M. Trump, la confirmation du vote par les grands électeurs, qui est traditionnellement une formalité, revêt un caractère particulier.

Chacun des 50 Etats américains avait déjà confirmé la victoire de Joe Biden à l'élection présidentielle avec 81,28 millions de voix, soit 51,3% des suffrages, contre 74,22 millions, soit 46,8%)au président républicain sortant.

Démission du ministre de la justice

La confirmation de la victoire de M. Biden par les grands électeurs américains coïncide avec le départ du ministre de la Justice Bill Barr.

M. Barr, qui avait subi les critiques de Donald Trump pour n'avoir pas dénoncé une quelconque fraude électorale susceptible d'invalider la victoire de Joe Biden, a démissionné lundi. "Bill partira juste avant Noël pour passer les fêtes avec sa famille, le ministre de la Justice adjoint Jeff Rosen, une personne incroyable, assurera l'intérim", a tweeté Donald Trump, sans réitérer ses accusations.

Le ministre partira ainsi un mois avant l'entrée en fonctions du président élu démocrate prévue le 20 janvier. Le président républicain a plusieurs fois déploré l'inaction sur ce terrain de Bill Barr, pourtant l'un de ses plus fidèles ministres. Ce dernier avait affirmé, début décembre, n'avoir constaté aucune "fraude à une échelle susceptible de changer le résultat de l'élection".

Refus de Trump de reconnaitre le résultat des urnes

Depuis presque un mois et demi, Donald Trump continue de dénoncer, sans preuves mais théories du complot à l'appui, "l'élection la plus truquée de l'histoire américaine".

Ses recours en justice ont quasiment tous été rejetés, y compris par la Cour suprême, qu'il a pourtant profondément remaniée en y nommant trois juges et en y confortant ainsi la majorité conservatrice désormais forte de six membres sur neuf, sans même s'en saisir sur le fond.

Les démarches futures, s'il y en a, auront très peu de chance d'aboutir.; le vote des grands électeurs rendant la victoire de Joe Biden quasi-définitive.

Félicitation de Vladimir Poutine

Le président russe Vladimir Poutine, qui figurait encore parmi les rares dirigeants mondiaux à ne pas avoir félicité Joe Biden pour son élection, l'a finalement fait mardi affirmant vouloir collaborer avec lui, malgré les relations délétères entre les deux pays.

Vladimir Poutine justifiait son attitude par l'incertitude pesant sur le résultat du scrutin du 4 novembre compte-tenu du refus de Donald Trump de reconnaître sa défaite et ses multiples recours en justice.

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