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Jean Ping dénonce un "déni de droit


Jean Ping, candidat de l’opposition à l’élection présidentielle du 27 août 2016 au Gabon, à Libreville, 26 août 2016, VOA/Idriss Fall
Jean Ping, candidat de l’opposition à l’élection présidentielle du 27 août 2016 au Gabon, à Libreville, 26 août 2016, VOA/Idriss Fall

L'opposant Jean Ping a qualifié samedi de "déni de droit" et de "décision inique" la validation de la réélection du président gabonais Ali Bongo Ondimba par la Cour constitutionnelle, répétant qu'il est le "président clairement élu".

"La Nation entière, consternée, a assisté à un déni de droit à travers une parodie de procédure", a déclaré Jean Ping devant la presse et ses partisans réunis à son domicile à Libreville, évoquant encore "une décision inique, antidémocratique et porteuse d'incertitudes".

"Jusqu'au bout!", ont scandé des dizaines de militants réunis autour de la piscine dans les jardins du diplomate et ex-ministre de feu le président Omar Bongo.

"Je ne reculerai pas. Président clairement élu des Gabonais, je demeure à votre côté pour défendre votre vote et votre souveraineté", a-t-il lancé, invitant "le peuple gabonais à rester vigilant et mobilisé", sans préciser aucune modalité d'action.

Le gouvernement avait menacé d'arrêter M. Ping s'il franchissait "la ligne rouge" après la proclamation des résultats de la Cour. "Chiche, dites-leur qu'ils viennent m'arrêter" a déclaré M. Ping dans un aparté à l'AFPTV.

L'opposant a exigé la "libération immédiate et sans condition" des personnes arrêtées lors des troubles post-électoraux "et tout particulièrement Léon-Paul Ngoulakia". Ce cousin d'Ali Bongo passé à l'opposition, ex-patron d'un service de renseignements, a été interpellé vendredi à Libreville.

L'ancien patron de l'Union africaine a enfin lancé un appel à la communauté internationale, estimant que "les élections truquées et l'absence de transparence constituent le terreau sur lequel éclosent les menaces nouvelles contre le monde libre".

La Cour constitutionnelle a validé dans la nuit de vendredi à samedi la réélection du président Bongo, 57 ans, en rejetant l'essentiel du recours de son rival, l'opposant Jean Ping.

La capitale gabonaise était quadrillée samedi par un imposant dispositif des forces de sécurité, dans la crainte d'une répétition des violences du 31 août après une première proclamation de la victoire d'Ali Bongo.

Aucun incident n'était signalé en fin d'après-midi à Libreville dont les rues étaient quasi désertes, ont rapporté des journalistes de l'AFP. La situation était identique dans la capitale économique du pays, Port-Gentil.

Après le verdict de la Cour, Ali Bongo, élu une première fois en 2009 à la mort de son père, resté au pouvoir 41 ans, a appelé à un "dialogue politique", dans une allocution télévisée.

Avec AFP

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