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Italie: Pour Allegri et la Juventus, "le moment était venu"


L'entraîneur de la Juventus Massimiliano Allegri lors d'un match au stade de la Juventus, à Turin, Italie, le 8 janvier 2017.
L'entraîneur de la Juventus Massimiliano Allegri lors d'un match au stade de la Juventus, à Turin, Italie, le 8 janvier 2017.

"Le moment était venu de se séparer, de la meilleure des façons", a expliqué samedi Massimiliano Allegri qui, après cinq années sur le banc de la Juventus, ne sera plus l'entraîneur du club turinois la saison prochaine.

"On a parlé, discuté, et chacun a donné son avis sur le futur et sur ce qu'il faut pour la Juve. Le club a jugé que le mieux était que je ne sois plus l'entraîneur", a déclaré Allegri lors d'une conférence de presse tenue en présence de tous les joueurs de l'équipe.

"Je vis ce moment avec sérénité. Dans la vie professionnelle, il y a des moments où on se sépare, c'est physiologique", a-t-il ajouté.

Egalement présent, le président de la Juventus, Andrea Agnelli, a confirmé que c'est lui qui avait pris la décision de ne pas poursuivre avec Allegri, qui en cinq ans aura remporté cinq titres de champion et quatre Coupes d'Italie, mais ne sera pas parvenu malgré deux finales à remporter la Ligue des Champions.

"Après la défaite contre l'Ajax, je pensais sincèrement continuer avec Max. Il a été difficile de comprendre ensemble que c'était le bon moment pour conclure un des cycles les plus extraordinaires de l'histoire de la Juve", a déclaré Agnelli.

"En tant que dirigeant d'entreprise, il faut savoir prendre les décisions au bon moment. L'avenir dira si ça a été le bon choix. Nous sommes tous utiles, personne n'est indispensable. L'histoire du club est toujours plus grande que l'histoire de n'importe quelle individualité", a-t-il ajouté.

Le président de la Juventus a par ailleurs absolument refusé de répondre aux questions sur le futur entraîneur de son équipe. Quant à Allegri, il est resté très vague sur son avenir.

- Adieux à Barzagli -

"Je ne sais rien. On verra. Peut-être qu'une pause me ferait du bien. Mais peut-être que dès le 15 juillet, j'aurais envie de reprendre. Ca va dépendre de moi, de ce qui se passe. Je dois évaluer les choses qu'on me proposera", a-t-il dit.

Souvent très ému, Allegri a dû s'interrompre à plusieurs reprises pour pouvoir continuer à répondre aux questions. Mais il est longuement revenu sur la question du "beau jeu", de nombreux observateurs lui ayant reproché un football souvent trop frileux et pragmatique.

"Tu dois atteindre les objectifs qu'on te fixe. A la Juve, c'est gagner. Si quelqu'un est content de sortir du terrain et de dire, on a bien joué mais on a perdu, ça n'est pas fait pour moi", a-t-il expliqué.

"Dans la vie, il y a des catégories, et dans le foot aussi. Il y a ceux qui gagnent tout le temps, ceux qui ne gagnent jamais, ceux qui ne sont jamais relégués, les joueurs, les entraîneurs, les présidents. Mais bon sang, quand quelqu'un ne gagne jamais, c'est qu'il y a une raison ! Ceux qui gagnent sont meilleurs que les autres. C'est une petite chose, mais c'est une chose certaine", a-t-il développé.

Dimanche, Allegri sera pour la dernière fois sur le banc de la Juventus à domicile, pour affronter l'Atalanta Bergame lors de la 37e journée de Serie A.

"Demain soir, il faut faire la fête. Et il y a deux choses à fêter: la première c'est la conquête du scudetto, et l'autre ce sont les adieux à Andrea Barzagli, le professeur des défenseurs", a-t-il dit.

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