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Les islamistes d'Ennahda de nouveau majoritaires au parlement tunisien


Rachid Ghannouchi, chef de file du parti islamiste modéré Ennahda à Ben Arous, en Tunisie, le dimanche 26 octobre 2014.
Rachid Ghannouchi, chef de file du parti islamiste modéré Ennahda à Ben Arous, en Tunisie, le dimanche 26 octobre 2014.

Nidaa Tounes, parti fondé par l'actuel chef de l'Etat tunisien Béji Caïd Essebsi, a perdu mardi son statut de premier bloc parlementaire au profit de ses alliés islamistes d'Ennahda, après le départ mardi d'un groupe de députés dissidents.

Ce développement ne remet pas en cause à court terme le soutien de la majorité parlementaire au gouvernement de Habib Essid, mais il constitue une nouvelle étape dans le délitement de Nidaa Tounes, parti déchiré par une guerre de succession depuis le départ de son chef pour la présidence fin 2014.

A l'ouverture de la séance plénière, la deuxième vice-présidente de l'Assemblée des représentants du peuple (ARP), Faouzia Ben Fodha, a annoncé "la création d'un nouveau bloc, Al-Horra" ("La libre"), constitué de 22 membres.

Ces 22 députés "sont tous démissionnaires du parti et du bloc parlementaire de Nidaa Tounes. Ils siègent pour le moment en tant qu'indépendants", a affirmé à l'AFP Bochra Belhaj Hmida, elle-même démissionnaire du parti et du groupe de Nidaa Tounes, sans toutefois avoir rejoint Al-Horra.

Avec la perte de ce contingent, Nidaa Tounes ne compte plus que 64 députés, contre 69 pour le parti islamiste Ennahda, qui devient en conséquence la première force à l'ARP. Al-Horra arrive en 3e position, devant l'Union patriotique libre (UPL, 16 députés) et le Front populaire (FP, 15).

La coalition gouvernementale est constituée de Nidaa Tounes, d'Ennahda, de l'UPL ainsi que d'Afek Tounes (libéral, 10), ce qui lui garantit la majorité des 217 sièges.

Remanié au début du mois, le gouvernement de Habib Essid a obtenu dans la foulée la confiance du parlement.

Les membres d'Al-Horra font pour la plupart partie du clan de Mohsen Marzouk, secrétaire général démissionnaire de Nidaa Tounes, qui doit lancer début mars un nouvelle formation.

Au sein de Nidaa Tounes, M. Marzouk était entré en confrontation ces derniers mois avec Hafedh Caïd Essebsi, le fils de l'actuel chef de l'Etat.

Cette formation hétéroclite créée en 2012 est composée aussi bien de personnalités de gauche et de centre droit que d'anciens dignitaires du régime de Zine El Abidine Ben Ali.

Elle a remporté les législatives de 2014 avant de sceller une alliance avec son grand rival Ennadha.

Avec AFP

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