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L'infirmière anglaise guérie du virus Ebola devant une commission de discipline


Pauline Cafferkey interviewée en janvier 2015 à Londres (archives Reuters).
Pauline Cafferkey interviewée en janvier 2015 à Londres (archives Reuters).

Partie en Sierra Leone pour le compte de l'ONG Save the Children, Pauline Cafferkey est accusée d'avoir été négligente à son retour au Royaume-Uni en 2014.

L'infirmière britannique Pauline Cafferkey, contaminée puis déclarée guérie du virus Ebola en 2015, a dû se défendre mardi devant une commission de discipline sur les conditions de son retour au Royaume-Uni.

L'Écossaise de 40 ans, devenue une héroïne du pays, est accusée d'avoir fermé les yeux lorsqu'un médecin pressé, qui a pris sa température à l'aéroport de Heathrow à son retour de Sierra Leone en décembre 2014, a enregistré une température moins élevée que celle relevée.

Pauline Cafferkey est revenue d'Afrique, où elle travaillait pour l'ONG Save the Children, avec de la fièvre, au-delà des 38°. Mais le médecin qui l'a ausculté l'a laissée passer après avoir officiellement retenu une température de 37,2° alors qu'elle avait conscience d'être fiévreuse et elle a pu prendre sa correspondance pour l'Écosse.

De retour à Glasgow, elle s'est sentie de plus en plus mal et a été hospitalisée dans l'hôpital de la ville, avant d'être transférée au Royal Free Hospital de Londres.

L'infirmière a été déclarée "complètement rétablie" le 24 janvier 2015 après avoir passé près d'un mois dans une unité d'isolement de l'hôpital.

Elle a de nouveau été hospitalisée en octobre 2015 en raison de complications neurologiques graves liées à une méningite causée par Ebola.

Elle s'est retrouvée dans un état critique, avant à nouveau de pouvoir rentrer chez elle plusieurs semaines plus tard.

Devenue un personnage public, Pauline Cafferkey est accusée depuis cet été d'avoir été négligente à son retour au Royaume-Uni, alors que des mesures avaient été mises en place pour éviter toute propagation du virus qui a fait plus de 11.300 morts en Afrique de l'Ouest, selon l'Organisation mondiale de la Santé.

Mardi, lors de son passage devant la commission de discipline, le conseil des infirmières et sages-femmes a estimé qu'elle n'avait pas fait preuve de malhonnêteté et que son jugement avait peut-être été altéré par son état de santé.

Mais la décision sur une éventuelle sanction revient à la commission à l'issue de deux jours d'audition mardi et mercredi.

Avec AFP

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