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Nouvelle attaque contre la police en Indonésie


Un vévicule des forces de sécurité dans la rue après l'attaque contre le commissariat de police de Riau, île de Sumatra, Indonésie, le 16 mai 2018.
Un vévicule des forces de sécurité dans la rue après l'attaque contre le commissariat de police de Riau, île de Sumatra, Indonésie, le 16 mai 2018.

Quatre assaillants ont été abattus mercredi par les forces de l'ordre après l'attaque d'un commissariat dans le nord-ouest de l'Indonésie, ont indiqué les autorités locales, quelques jours après une série d'attentats suicide contre la police et des églises du pays.

Dans la matinée, des assaillants à bord d'une camionnette ont foncé dans le portail du commissariat de Riau, sur l'île de Sumatra, avant de sortir du véhicule et d'attaquer des policiers avec des sabres, a précisé la police.

"Quatre hommes ont été abattus", a déclaré un porte-parole de la police nationale, Setyo Wasisto, ajoutant qu'un cinquième suspect qui avait pris la fuite avait été arrêté peu de temps après l'attaque, qui n'a pas été revendiquée.

Un policier a été tué, deux ont été blessés de même qu'un journaliste qui était sur place. Les médias avaient été conviés au commissariat pour couvrir une conférence de presse sur une affaire de drogue, avant que l'attaque ne se produise.

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Celle-ci survient après une série d'attentats suicide auxquels ont participé des mineurs ces derniers jours à Surabaya, deuxième ville d'Indonésie sur l'île de Java. Treize personnes ont été tuées et autant d'assaillants ont péri dans ces attaques revendiquées par le groupe Etat islamique (EI).

Cette flambée de violences fait craindre une influence accrue de l'organisation djihadiste en Asie du Sud-Est, notamment en Indonésie, pays musulman le plus peuplé au monde.

L'archipel, qui va organiser dans trois mois les Jeux Asiatiques auxquels participent 45 pays, avait été précipité dans sa propre "guerre contre le terrorisme" par les attentats de Bali en 2002 (202 morts, parmi lesquels de nombreux étrangers).

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Les autorités avaient ensuite déclenché une offensive majeure contre les islamistes et ainsi affaibli les réseaux les plus dangereux, mais l'EI est parvenu ces derniers temps à de nouveau mobiliser la frange extrémiste indonésienne.

En janvier 2016, quatre civils avaient péri dans des attentats suicide et autres opérations armées dans la capitale Jakarta. Les quatre assaillants avaient été tués dans ces attaques revendiquées par l'Etat islamique, les premières de cette ampleur en Indonésie depuis 2009.

Les attentats suicide dimanche contre trois églises à Surabaya ont été perpétrés par six membres d'une même famille, tous morts. La mère, le père, les deux filles de 9 et 12 ans et les deux fils de 16 et 18 ans auteurs des attaques étaient liés selon la police au mouvement islamiste indonésien Jamaah Ansharut Daulah (JAD) qui a fait allégeance à l'EI.

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Lundi, c'est une autre famille incluant une fillette de 11 ans qui avait commis un attentat suicide contre un commissariat de police de Surabaya.

Selon le directeur de la police nationale, Tito Karnavian, les attentats à Surabaya pourraient avoir été déclenchées par l'arrestation de dirigeants du JAD et être liées aux affrontements mortels provoqués par des militants islamistes dans une prison de haute sécurité de la banlieue de Jakarta au début du mois.

Aman Abdurrahman, le chef spirituel du JAD, est emprisonné depuis des années pour des attaques terroristes et pour son implication présumée dans les violences à Jakarta en 2016.

Avec AFP

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