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Huit migrants retrouvés morts sur des embarcations venant de Libye


Le corps d’un migrant transporté sur une civière lors d’une opération de secours de l’ONG Proactiva Open Arms à Sabratha, Libye, 25 juillet 2017.
Le corps d’un migrant transporté sur une civière lors d’une opération de secours de l’ONG Proactiva Open Arms à Sabratha, Libye, 25 juillet 2017.

Selon l'ONG espagnole "Proactiva Open Arms", qui participe aux secours, les morts ont été récupérés par un navire marchand.

Huit corps ont été retrouvés mardi en mer Méditerranée sur des embarcations de migrants en provenance de Libye, ont indiqué à l'AFP les garde-côtes italiens.

Environ 500 personnes ont été secourues sur quatre embarcations repérées à la dérive, a-t-on précisé de même source.

Selon l'ONG espagnole "Proactiva Open Arms", qui participe aux secours, les morts ont été récupérés par un navire marchand. "Nous sommes ici pour éviter que d'autres personnes se noient, aujourd'hui huit nouveaux morts", a écrit dans un tweet le fondateur de cette ONG, Oscar Camps.

Selon les derniers chiffres de l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), plus de 111.000 migrants sont arrivés en Europe par la mer depuis le premier janvier, dont près de 95.000 en Italie. Plus de 2.385 sont morts en tentant la traversée.

Ce sauvetage intervient dans le contexte d'un tout nouveau "code de conduite" pour les sauvetages au large de la Libye par les bateaux des ONG, élaboré par le gouvernement italien.

Ce code de conduite, accepté lundi par trois ONG (dont Proactiva Open Arms) sur un total de neuf opérant dans cette zone méditerranéenne, pourrait conduire à une moindre présence des navires de sauvetage d'ONG au plus près des eaux libyennes.

Deux règles sont particulièrement contestées par les non signataires: l'acceptation à bord de fonctionnaires de la police judiciaire enquêtant sur le trafic d'êtres humains "pour une période strictement nécessaire" et l'interdiction de transférer les personnes secourues à bord d'autres navires "sauf en cas de situation grave et de danger imminent" et avec l'accord du commandement des gardes-côtes italiens.

Une ONG portant secours à des migrants doit donc en principe à l'avenir les amener jusqu'à un port, impliquant des trajets plus longs, des coûts de sauvetage accrus et une moindre présence.

Le "code de conduite" en treize points élaboré par l'Italie interdit aussi aux navires des ONG d'entrer dans les eaux libyennes et communiquer avec les passeurs, y compris via toute forme de signaux lumineux. Il pourra aussi impliquer des contrôles bureaucratiques plus poussés sur les documents de navigation et le personnel à bord.

Le ministère italien de l'Intérieur a prévenu lundi dans un communiqué que seule l'adhésion au code de conduite permettrait de faire partie d'un système institutionnel de sauvetage en mer. De fait, les non signataires en sont "écartés".

Depuis 2015, jusqu'à une douzaine de navires humanitaires privés patrouillent au large de la Libye. Selon les garde-côtes italiens, ils ont réalisé 26% des opérations de secours en 2016 et 35% cette année, aux côtés de navires italiens, européens et commerciaux.

Avec AFP

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