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Guterres recommande de redéfinir les priorités de la Minusma


Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, dans la ville de Mopti (centre, Mali), 05 30 2018. Photo VOA Mamoudou Bocoum
Le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, dans la ville de Mopti (centre, Mali), 05 30 2018. Photo VOA Mamoudou Bocoum

Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, recommande de redéfinir les priorités de la mission de paix des Nations unies au Mali (Minusma), qui devrait endosser selon lui un rôle politique accru, dans un rapport au Conseil de sécurité.

"La Minusma, avec les partenaires internationaux du Mali et l'équipe des Nations unies dans le pays, devrait redéfinir les priorités de ses actions afin de se focaliser sur les tâches politiques", souligne-t-il dans ce texte diffusé cette semaine dans la perspective du renouvellement fin juin de la mission.

"J'ai l'intention d'explorer les possibilités d'augmenter le rôle politique de la Minusma en soutien du processus de paix, en accord avec l'étude stratégique" indépendante réalisée en début d'année à la demande de l'ONU et qui se prononce pour "l'élaboration d'un +pacte pour la paix+", ajoute-t-il.

L'accord de paix signé pour le Mali en 2015 "reste la pierre angulaire du processus de paix" dans ce pays, fait toutefois valoir Antonio Guterres, en espérant des progrès plus conséquents après l'élection présidentielle prévue cet été.

"Concernant la situation politique, l'étude relève que l'accord de paix n'a pas donné lieu à suffisamment de progrès significatifs sur le terrain, trois ans après sa signature", note Antonio Guterres. L'insécurité s'est même aggravée depuis 2015, précise-t-il.

>> Lire aussi : Le secrétaire général de l'ONU quitte le Mali "le coeur réchauffé"

"La situation humanitaire continue aussi à empirer en raison de l'insécurité croissante dans le nord et le centre", estime le secrétaire général en évoquant par ailleurs sa préoccupation face à la crise alimentaire dans le pays.

L'étude stratégique, rapporte enfin le patron de l'ONU, montre que la force de Casques bleus au Mali (12.500 militaires et policiers) "fait face à un dilemme entre la nécessité de réformer et de reconstituer les forces de défense et de sécurité maliennes tout en soutenant simultanément les forces existantes face à l'instabilité actuelle".

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, en grande partie chassés ou dispersés par une intervention militaire lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France, qui se poursuit actuellement.

Mais des zones entières échappent toujours au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU, régulièrement visées par des attaques meurtrières.

Avec AFP

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