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Guinée-Bissau : quatre jihadistes présumés emprisonnés


Des sources judiciaire et policières ont indiqué lundi que quatre Bissau-Guinéens jihadistes présumés ont été emprisonnés. Ils sont suspectés, selon les sources, d’être liés à un jihadiste mauritanien arrêté en janvier. Deux d'entre eux ont été extradés de la Guinée.

"Au total, quatre jihadistes présumés sont sous les verrous, dans une prison de haute sécurité" à Mansoa, à une soixantaine de kilomètres de Bissau, a déclaré à l'AFP Domingos Correia, un responsable de la police judiciaire.

Deux des quatre suspects Bissau-Guinéens ont été présentés le 10 mars à un juge d'instruction, qui les a renvoyés en détention, sans les inculper formellement.

D'après des sources policières, ces deux individus ont été extradés vers la Guinée-Bissau par la Guinée, à la demande de Bissau. Ils sont arrivés dans le pays le 8 mars.

Ils avaient été arrêtés le 19 janvier à la frontière avec la Guinée-Bissau, en même temps que Saleck Ould Cheikh, un jihadiste mauritanien condamné à mort qui s'était évadé d'une prison de Nouakchott le 31 décembre et avait réussi à traverser le Sénégal et la Guinée-Bissau.

L'ex-fugitif mauritanien, condamné en 2011 pour "action terroriste" après un attentat à la voiture piégée revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) contre le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, avait été renvoyé en Mauritanie le 20 janvier.

Les deux Bissau-Guinéens extradés par la Guinée sont accusés d'avoir facilité la fuite en Guinée de Saleck Ould Cheikh, a précisé une des sources policières.

Les deux autres suspects ont été arrêtés le 22 janvier à Bissau, et entendus par un juge, sans être également inculpés. Ils sont accusés d'avoir hébergé dans la capitale M. Ould Cheikh, selon la même source policière.

D'après la police bissau-guinéenne, l'un d'eux était membre du groupe jihadiste malien Ansar Dine. Il se trouvait à Kidal, dans le nord du Mali, entre 2013 et 2014.

Le nord du Mali a été contrôlé entre 2012 et 2013 par des groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, dont Ansar Dine, chassés ensuite par une intervention internationale toujours en cours.

La Guinée-Bissau n'a pas été touchée sur son territoire par des attaques jihadistes dont la dernière en date a frappé Grand-Bassam, une station balnéaire près d'Abidjan, faisant 15 civils et trois membres des forces de sécurité tués, selon un bilan officiel ivoirien et revendiqué par Aqmi.

Cette ex-colonie portugaise a souvent connu depuis son indépendance en 1974 une instabilité politique et militaire, dont de nombreux coups d'Etat et tentatives dans lesquels les militaires ont généralement joué un rôle prépondérant.

Avec AFP

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