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Quatre blessés dans des échauffourées au siège du parti au pouvoir en Guinée-Bissau


Une manifestation à Bissau, Guinée-Bissau, 3 août 2007.
Une manifestation à Bissau, Guinée-Bissau, 3 août 2007.

Des échauffourées ont éclaté mercredi au siège du parti au pouvoir en Guinée-Bissau entre partisans de 15 députés dissidents de cette formation et de la direction.

Ces activistes ont été repoussés par les militants proches de la direction du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC, au pouvoir) et quatre d'entre eux ont été blessés à l'arme blanche, selon une source hospitalière.

La Guinée-Bissau, petit Etat d'Afrique de l'Ouest, traverse des turbulences politiques depuis la destitution en août 2015 par le président José Mario Vaz de son Premier ministre, Domingos Simoes Pereira, chef du PAIGC, auquel M. Vaz appartient également.

La police, arrivée après les incidents, s'est déployée le long du Palais présidentiel, situé à quelques mètres seulement du siège du PAIGC.

"Nous avons admis quatre blessés, qui ont reçu des soins. Trois peuvent rentrer chez eux mais nous en gardons un en observation qui a reçu un coup sur le crâne", a déclaré à l'AFP le Dr Alberto Indeque, de l'hôpital Simao Mendes.

Un des blessés, Karim Seidi, a indiqué à l'AFP que le groupe était composé de plus de 80 activistes, venus des régions d'Oio et de Cacheu, "mobilisés par des responsables politiques de l'aile dissidente du PAIGC".

"Le motif qui nous animait était de venir nous réconcilier avec nos camarades du parti. Mais ils ont refusé et il y a eu des heurts", a-t-il affirmé.

La direction et les dissidents du PAIGC se sont rejeté la responsabilité de ces violences.

MM. Vaz et Pereira s'accusent mutuellement de faire obstacle à l'application de l'accord conclu à Conakry en octobre 2016, sous l'égide du président guinéen Alpha Condé dans le cadre d'une médiation de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'ouest (Cédéao).

Cet accord prévoit une "procédure consensuelle" pour choisir un Premier ministre "ayant la confiance du président" et devant rester en place jusqu'aux élections législatives prévues en avril 2018.

"Un an s'est déjà écoulé, on est exactement au même point parce qu'il y a un manque de volonté de la part du chef de l'Etat" d'appliquer cet accord, a déclaré le chef du PAIGC à Conakry à l'AFP mardi après une rencontre avec M. Condé.

Avec AFP.

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