Les forces de sécurité guinéennes ont tiré des grenades lacrymogènes et chargé à la matraque ce mardi pour disperser une manifestation de l’opposition à Conakry. Le mot d’ordre avait été maintenu, après l’échec d’une tentative de dialogue entre le gouvernement et le Collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition.
Cette coalition accuse le président Alpha Condé de préparer une mascarade électorale le 29 décembre, afin d’obtenir une majorité au parlement. M. Condé dirige la Guinée depuis décembre 2010, après avoir remporté le premier scrutin démocratique depuis l’indépendance du pays en 1958.
Le chef de l'opposition, Cellou Dalein Diallo, avait appelé ses partisans à descendre dans la rue pour protester contre les préparatifs du scrutin. Les généraux guinéens ont, pour leur part, ordonné à leurs hommes d'être invisibles mardi dans les rues de Conakry, où la mission de maintien de l'ordre public a été laissée à la gendarmerie nationale et à la police.
Les correspondants sur place à Conakry font état d’au moins un mort et plusieurs blessés, suite à l’intervention des forces de sécurité.
Le Collectif a annoncé que le mot d’ordre de manifestation a été levé pour demain 28 septembre, une date historique pour le peuple guinéen. En lieu et place de la manifestation, l'opposition demande au peuple de consacrer la journée à honorer les victimes. Cependant, dit Cellou Dalein Diallo, la mobilisation va continuer.