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Guinée équatoriale: un opposant meurt des suites de tortures, selon son parti


 Le palais de justice du nouveau quartier administratif de Malabo II, à Malabo, Guinée équatoriale, 25 janvier 2015.
Le palais de justice du nouveau quartier administratif de Malabo II, à Malabo, Guinée équatoriale, 25 janvier 2015.

Un opposant au régime du président Teodoro Obiang Nguema emprisonné pour "sédition" est mort lundi "des suites de tortures" à la prison d'Evinayong, dans le centre de la Guinée équatoriale, a affirmé son parti, Citoyens pour l'innovation (CI).

"Le prisonnier politique de CI, Juan Obama Edu, est mort des suites de tortures dont il a été objet de la part du commissaire (de police) d'Aconibe", ville du sud-est de la partie continentale de la Guinée équatoriale, a affirmé CI dans un communiqué reçu mardi soir par l'AFP.

Les autorités militaires et le directeur de la prison d'Evinayong ont refusé que le prisonnier reçoive des soins, selon ce parti d'opposition, interdit et dissout en février.

Avec une trentaine d'autres opposants, M. Obama Edu avait été condamné le même mois à plus de 30 ans de prison pour "sédition, désordre public, blessures graves et atteinte à l'autorité", à la suite d'incidents lors d'une manifestation à Aconibe, en novembre 2017.

CI avait affirmé qu'un autre de ses militants, Santiago Ebee Ela, était lui aussi mort des suites de tortures au commissariat central de Malabo, la capitale équato-guinéenne située sur une île au large du Cameroun.

Les avocats de CI ont déposé plainte le 11 juin pour "tortures" contre le ministre de la Sécurité, Nicolas Obama Nchama, et contre la police de Malabo, Bata et Aconibe.

Juan Oboma Edu était originaire du même village que le leader de CI, Gabriel Nse Obiang, qui avait annoncé fin mai "l'assassinat d'Etat" d'un proche, Evaristo Oyague Sima, à la prison Black Beach de Malabo, ce qu'avait démenti le pouvoir.

L'annonce de la mort de M. Obama Edu survient à quelques jours de l'ouverture d'un "dialogue national" convoqué par le régime mi-juillet en vue "de préserver la paix", en présence de représentants de la communauté internationale.

Le régime du président Obiang, au pouvoir depuis 1979, est régulièrement accusé d'atteintes aux droits de l'homme par ses opposants et des organisation internationales.

Avec AFP

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