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Le groupe Etat Islamique bloqué dans ses efforts d'implantation en Afghanistan


Deux présentatrices de Radio Shaesta à Kunduz, en Afghanistan, le 4 mars 2016. (AP Photo/Najim Rahim)
Deux présentatrices de Radio Shaesta à Kunduz, en Afghanistan, le 4 mars 2016. (AP Photo/Najim Rahim)

Le groupe Etat islamique ne parvient pas vraiment à prendre pied en Afghanistan, restant cantonné à un seul district sur 400, selon le général Wilson Shoffner, porte-parole de l'Otan en Afghanistan.

Le groupe Etat islamique (EI) en Afghanistan et au Pakistan, adoubé il y a un an par la direction du mouvement, a intensifié son offensive dans l'est de l'Afghanistan ces derniers mois.

Les djihadistes sont même parvenus à chasser les rebelles talibans de certains de leurs fiefs de la province de Nangarhar, à la frontière avec le Pakistan, mais ils font aussi face aux coups de boutoir de l'armée afghane et aux frappes de drones américains.

Mais l'EI reste dans ce pays "bien plus contenu que dans d'autres parties du monde", a expliqué jeudi le général Wilson Shoffner, le porte-parole de Resolute Support, la mission d'entrainement de l'Otan en Afghanistan.

Aujourd'hui, Daech, l'acronyme arabe du groupe Etat Islamique, est "essentiellement contenu dans un district" de la province orientale de Nangarhar, à la frontière avec le Pakistan, a-t-il ajouté, lors d'un briefing téléphonique avec des journalistes à Washington.

Il s'agit d'une estimation plus basse qu'à l'été dernier, quand les militaires américains décelaient la présence de l'EI "dans six ou sept" districts de cette province. De même, le nombre de combattants estimé est aujourd'hui "dans la partie basse" de la fourchette de 1.000 à 3.000 qui était retenue à l'automne, a-t-il indiqué.

"Il s'agit pour la plupart d'anciens talibans pakistanais", poussés vers l'Afghanistan par la répression, selon le général Shoffner. "Daech n'exerce pas d'attrait idéologique fondamental" chez les talibans, a estimé le général.

Par ailleurs, ses "actes plutôt horribles" commis dans la province de Nangarhar ont été très mal reçus dans la population. Mais l'EI reste tout de même une "menace stratégique" pour l'Afghanistan, a souligné le général.

Le haut responsable a ainsi expliqué que l'armée américaine avait "substantiellement augmenté ses attaques" contre le groupe jihadiste, profitant de la plus grande latitude qui leur a été récemment donnée par la Maison Blanche pour s'en prendre directement aux jihadistes.

La mission de combat en Afghanistan des forces américaines et de l'Otan s'est terminée en décembre 2014, et ces forces ne se consacrent plus désormais qu'à des missions d'entraînement et de soutien de l'armée afghane, ainsi qu'à des missions d'antiterrorisme contre l'EI et Al-Qaïda.

Le président américain Barack Obama a décidé de ralentir le rythme du retrait américain du pays, fixant un nouvel objectif de 5.500 hommes à partir du 1er janvier 2017, alors qu'il prévoyait jusqu'alors de laisser une force résiduelle de seulement 1.000 hommes à Kaboul.

Avec AFP

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