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Une ONG grecque dénonce les refoulements "illégaux" de réfugiés vers la Turquie


Un entrepôt du HCR endommagé par les récentes violences à Sittwe le 28 mars 2014
Un entrepôt du HCR endommagé par les récentes violences à Sittwe le 28 mars 2014

Le nombre de refoulements "illégaux" de réfugiés par les autorités grecques vers la Turquie augmente, a dénoncé le Conseil grec des réfugiés (GCR), une ONG qui coopère avec le Haut commissariat des réfugiés (HCR), citant au moins 40 cas.

La police grecque, interrogée par l'AFP, a rejeté ces allégations.

Dans un long communiqué, le GCR indique que "le nombre des dénonciations sur des refoulements illégaux des réfugiés dans la région de l'Evros (le fleuve frontalier qui sépare la Grèce et la Turquie) augmente d'une façon stable et systématique".

Selon les dénonciations publiées par le GCR, parmi les personnes renvoyées, figurent des Pakistanais, Syriens, Iraniens, Irakiens, Afghans, "des familles en situation vulnérable, des femmes enceintes, des mineurs et des victimes de torture".

Il s'agit de personnes "qui nécessitent une protection internationale, des demandeurs d'asile ou des réfugiés ayant obtenu l'asile", souligne l'ONG.

Au moins 40 personnes ont été arrêtées en 2017 sur le territoire grec et renvoyés en Turquie, selon le GCR.

"Elles ont été entassées dans des fourgonnettes de la police dans des conditions misérables avant d'être dirigées vers la frontière d'où elles sont renvoyées en Turquie", selon ce rapport.

Ces pratiques sont "arbitraires et violent le droit national, européen et international", dénonce le GCR, qui dans le passé avait déjà mis en garde les autorités grecques contre des renvois "illégaux" dans la région de l'Evros.

En juin 2017, le commissaire des droits de l'homme du Conseil de l'Europe avait appelé la Grèce à "arrêter les opérations de refoulements" et "à respecter ses obligations sur les droits de l'homme".

La police grecque avait ouvert en mai 2017 une enquête sur le renvoi présumé d'un journaliste turc, demandeur d'asile en Grèce, après que la Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) eut dénoncé son refoulement en Turquie.

Le directeur de publication du magazine Nokta, Murat Capan, condamné dans son pays à 22 ans et 6 mois ans de prison, avait été arrêté par "cinq personnes cagoulées" à la frontière et livré aux autorités turques, selon la FIDH.

Aucune conclusion n'a été jusqu'ici publiée sur cette affaire, actuellement entre les mains de la justice, selon une source policière.

Avec AFP

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