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Grâce présidentielle pour près de 500 détenus au Sénégal


Le président sénégalais Macky Sall dans le palais de l'Elysée, le 20 décembre 2016.
Le président sénégalais Macky Sall dans le palais de l'Elysée, le 20 décembre 2016.

Le président sénégalais Macky Sall a gracié 497 détenus à l'occasion de la fin de l'année, selon un communiqué officiel rapporté samedi par la télévision publique.

Ces prisonniers concernés avaient été condamnés "définitivement pour des infractions diverses" et étaient détenus "dans différents établissements pénitentiaires du Sénégal", ils bénéficient "de remises totales de leurs peines", selon le texte.

La mesure de grâce exclut "toutes les personnes condamnées pour des infractions particulièrement graves comme certains crimes de sang, attentats aux moeurs et trafics de drogue", précise-t-il.

En juillet, 600 détenus avaient bénéficié de la grâce présidentielle à l'occasion de l'Aïd el-Fitr, fête marquant la fin du ramadan.

Deux semaines auparavant, la même mesure avait été prise en faveur de l'ex-ministre Karim Wade, fils de l'ex-président sénégalais Abdoulaye Wade, mesure ayant suscité une vive polémique au Sénégal.

Karim Wade a été libéré le 24 juin et s'est aussitôt envolé pour le Qatar dont l'émir est intervenu en faveur de sa remise en liberté, avait expliqué M. Wade dans une déclaration publiée quelques heures plus tard. Depuis, il n'est pas revenu au Sénégal.

Placé en détention préventive à Dakar depuis avril 2013, il avait été jugé - avec d'autres co-accusés - et condamné en mars 2015 à six ans de prison ferme et à plus de 210 millions d'euros d'amende pour "enrichissement illicite", ce qu'il a toujours nié. Le verdict a été confirmé en appel en août 2015.

Il a été gracié en même temps que deux autres accusés, Ibrahima Aboukhalil, dit Bibo Bourgi, et Alioune Samba Diassé.

De nombreux Sénégalais s'étaient déclarés choqués par cette libération au mépris, selon certains, de promesses de campagne de Macky Sall - élu en mars 2012 - qui s'était posé en chantre de la lutte contre la corruption et pour une "gouvernance vertueuse".

Avec AFP

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