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Polémique autour des débats pré-électoraux au Gabon


Le porte-parole du gouvernement gabonais, Alain Bilie-By-Nze, a annoncé que le président sortant Ali Bongo Ondimba participerait seul, face à des journalistes, à une émission télévisée plutôt qu’à confrontation télévisée comme l’exige Jean Ping, son principal adversaire de l’opposition à la présidentielle du 27 août prochain.

"La demande d'un débat contradictoire n'est pas prévue par les lois de la République", a affirmé le porte-parole du gouvernement Alain Bilie-By-Nze lors d'une conférence de presse.

Le débat de mercredi se tiendra à partir de 19h00 (18h00 GMT) sur les antennes de Radiotélévision Gabon (RTG).

"Jean Ping n'a ni la carrure ni la santé pour tenir face à Ali Bongo sur un plateau de télévision", a soutenu M. Bilie-By-Nze.

"Le candidat ne va pas débattre avec tous les candidats. Pourquoi devrait-il débattre avec Jean Ping et pas avec les autres?", a-t-il précisé.

De son côté, M. Jean Ping a, selon son équipe de campagne, lancé une invitation au président Ali Bongo à un débat télévisé devant la Nation, à être organisé sous l'égide du Conseil national de la communication (CNC) trois jours avant le vote à un tour de samedi.

Selon son équipe, M. Ping refuse de participer à l'émission "Le Débat" organisée par le même CNC, où les candidats débattent pendant plus d'une heure avec des journalistes de la télévision publique proche du pouvoir.

L'ex-président de la commission de l'Union africaine (UA) souhaitait "la participation de journalistes choisis par les candidats, et représentant la diversité de la presse et des médias".

La nouvelle polémique a alourdi le climat de derniers jours de campagne au Gabon.

Face à des journalistes, "M. Ping a craint de devoir répondre aux questions embarrassantes concernant les nouvelles révélations l'impliquant lui et les membres de sa famille", a enfin estimé le porte-parole.

Les chaînes publiques Gabon Télévision et Gabon 24 étalent depuis des semaines les détails d'une sulfureuse affaire de rétro-commissions - révélée par le site français d'information Mediapart - impliquant le fils aîné de Jean Ping dans l'attribution de chantiers d'infrastructures à un groupe chinois.

Avec AFP

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