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France : les sept candidats à la primaire de la droite


L'ancien président Nicolas Sarkozy, candidat aux primaires de la droite française, 12 septembre 2011
L'ancien président Nicolas Sarkozy, candidat aux primaires de la droite française, 12 septembre 2011

Six hommes et une femme s'affrontent pour le premier tour de la primaire de la droite française, qui permettra aux électeurs de choisir leur candidat à l'élection présidentielle au printemps 2017.

Alain Juppé, le rassembleur

A 71 ans, le maire de Bordeaux (sud-ouest) se pose en rassembleur d'un pays divisé. Celui qui fait campagne sur le thème de "l'identité heureuse", promet de réconcilier une France "conquérante" et une France "en décrochage" et exclut toute alliance avec l'extrême-droite.

Il compte sur les voix des centristes et des déçus du président socialiste François Hollande pour arriver en tête de cette primaire ouverte.

Cet ancien Premier ministre (1995-1997), cinq fois ministre, fut longtemps considéré comme l'un des politiques les plus doués de sa génération - "le meilleur d'entre nous", disait son mentor, l'ex-président Jacques Chirac.

Sa carrière a buté en 2004 sur une condamnation à un an inéligibilité dans une affaire d'emplois fictifs. Après un exil au Québec, il redevient maire de Bordeaux puis ministre.

Il traîne une réputation de raideur et d'orgueil qu'il s'efforce d'arrondir mais revendique son caractère "droit dans ses bottes".

Nicolas Sarkozy, à droite toute

A 61 ans, l'ex-président (2007-2012) a lancé une campagne vigoureusement à droite, avec des thèmes chers au Front national : sécurité, autorité, immigration, intégration.

Cet avocat de formation, maire à 28 ans et plusieurs fois ministre, se pose en "défenseur des déclassés contre les élites", bien loin de son image de "président des riches" héritée de son passage à l'Elysée. Après l'élection du républicain Donald Trump aux Etats-Unis, il a appelé à "entendre les peuples".

Fils d'un immigré hongrois et d'une Française, il a épousé en troisième noces la chanteuse Carla Bruni, ancienne top model.

Il pourrait être rattrapé par la justice, notamment pour une affaire liée au financement de sa campagne de 2012 qui s'était conclue par sa défaite face à François Hollande.

François Fillon, le troisième homme

Porté par les derniers sondages, cet ancien -et unique- Premier ministre du quinquennat de Nicolas Sarkozy, espère créer la surprise en se qualifiant au second tour de la primaire.

Cet homme de 62 ans, austère et sérieux, se présente comme "le seul vote utile" de la primaire et présente son programme comme "la synthèse de la droite libérale et de la droite autoritaire". Très critique sur le bilan de Nicolas Sarkozy, il prédit une "immense déception" en cas d'élection d'Alain Juppé.

Mariée à une Galloise, père de cinq enfants, il a le soutien des opposants au mariage homosexuel et promet d'abroger la loi en cas d'élection.

Bruno Le Maire, la carte du renouveau

Arguant du fait qu'il n'a jamais été Premier ministre ou président de la République, ce quadragénaire aux allures sages se présente comme l'incarnation du renouveau de la droite française.

Depuis des mois, cet ex-ministre de l'Agriculture du gouvernement Fillon (2009-2012) sillonne le pays pour se départir de son image de technocrate surdiplômé, parfois prétentieux. Une réputation nourrie par son fameux: "mon intelligence est un obstacle..."

Nathalie Kosciusko-Morizet, l'électron libre

Seule femme à concourir, cette ex-ministre de l'Ecologie a détonné pendant la primaire avec ses positions décalées en faveur du mariage homosexuel ou encore de la dépénalisation du cannabis. Elle veut que la mondialisation "profite à tout le monde" en misant notamment sur le numérique.

Souvent désignée par ses initiales, NKM a été députée à 29 ans, plusieurs fois ministre sous la présidence de Nicolas Sarkozy, mais a échoué de peu à conquérir la mairie de Paris en 2014.

A 43 ans, cette frondeuse reconnaissait en mars: "Mon principal défaut? Je suis chiante".

Jean-François Copé, un ambitieux pressé

Cet ambitieux de 52 ans, qui rêve depuis toujours de conquérir l'Elysée, promet une "vraie rupture" pour y parvenir. Très offensif face à ces principaux rivaux, il attaque l'"imposture" François Fillon et s'en prend régulièrement à Nicolas Sarkozy dont il fut pourtant très proche.

Maire d'une grande ville, député, plusieurs fois ministre, il a suivi un parcours politique classique avant de s'emparer de la présidence de son parti en 2012 dans un scrutin contesté. Il a dû démissionner deux ans plus tard en raison d'un scandale de fausses factures, avant d'être mis hors de cause.

Jean-Frédéric Poisson, la polémique

Ce député ultra-conservateur de 53 ans, arrivé complètement inconnu dans la primaire, a suscité la polémique en n'excluant pas de voter pour la présidente du Front National, Marine Le Pen, en cas de duel face au socialiste François Hollande au second tour de la présidentielle.

A la tête du parti démocrate-chrétien, petite formation satellite des Républicains, ce docteur en philosophie plaide pour l'abrogation du mariage homosexuel et veut inscrire "les racines chrétiennes" de la France dans la Constitution.

En 2015, il s'est rendu deux fois en Syrie pour rencontrer le président Bachar al-Assad.

Avec AFP

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