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Foule de fidèles dans une mosquée une semaine après un massacre en Egypte


Les gens prient la prière Asr, à la mosquée Al Azhar dans le vieux Caire, Egypte, 25 novembre 2017.
Les gens prient la prière Asr, à la mosquée Al Azhar dans le vieux Caire, Egypte, 25 novembre 2017.

Une foule considérable de fidèles musulmans, dont des figures religieuses et officiers de l'armée égyptienne, ont assisté vendredi à la prière hebdomadaire dans une mosquée où une attaque imputée au groupe Etat islamique (EI) a fait 305 morts il y a une semaine.

La mosquée Al-Rawda, dans le Nord-Sinaï, a été nettoyée et des travaux de restauration achevés à temps pour accueillir la prière hebdomadaire de ce vendredi.

Sur des images retransmises en direct à la télévision, l'officier supérieur Khaled Mogawer, qui dirige la lutte contre l'EI sur le terrain dans le Sinaï, apparaît assis entre le Grand imam d'Al-Azhar Ahmed al-Tayeb et le mufti de la république Shaouqi Allam.

"Dieu a voulu vous prendre des martyrs. Pourquoi, car Dieu vous aime", dit Abdelfattah al-Awari, recteur de la faculté de théologie à l'Université d'Al-Azhar, dans son sermon devant les fidèles, en tentant de consoler les familles des victimes.

Le Grand imam d'Al-Azar s'est lui aussi exprimé dans un discours comparant les auteurs du massacre à un "cancer".

Cet évènement survient une semaine après l'attaque la plus meurtrière de l'histoire récente de l'Egypte, qui a fait 305 morts dans cette mosquée fréquentée par des soufis, adeptes d'un courant mystique de l'islam et considérés comme des hérétiques par les jihadistes.

Une semaine après le carnage de la mosquée al-Rawda, bondée à l'heure de la grande prière hebdomadaire, l'attaque, perpétrée selon des témoins et les autorités par des hommes arborant la bannière noire de l'EI, n'a toujours pas été revendiquée.

Le mutisme de l'EI suscite des interrogations alors que le massacre est dénoncé même par des partisans.

Depuis 2013, l'Egypte affronte une insurrection jihadiste dans cette région bouclée par l'armée. Des groupes extrémistes, en particulier l'EI, ont tué des centaines de soldats, de policiers, mais aussi des civils.

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi a prévenu que des combattants étrangers de l'EI tenteraient de s'installer dans la région à mesure qu'ils perdent du terrain en Irak et en Syrie, où ils sont quasimentdéfaits militairement.

L'attaque était peut-être aussi destinée à envoyer un message aux soufis et aux villageois considérés comme progouvernementaux, sans qu'elle soit destinée à recevoir l'imprimatur de l'EI.

L'EI, dont des membres s'étaient déplacés à la mosquée avant l'attaque pour avertir de ne plus tenir de rituels soufis, selon un cheikh soufi, avait déjà ciblé des lieux de culte musulmans, généralement chiites, des soufis et des chrétiens.

Avec AFP

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