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Fin du XIVème Congrès forestier mondial


La déforestation se poursuit à travers le monde, mais son rythme a ralenti
La déforestation se poursuit à travers le monde, mais son rythme a ralenti

Durban accueillait cette semaine le XIVème Congrès forestier mondial,qui a porté sur la nécessité d’accroître les investissements dans les forêts en vue d'un développement durable.

Les gouvernements, la société civile et le secteur privé doivent davantage s'investir pour accroître les investissements dans les forêts comme clé du développement durable, ont estimé les participants au sommet.

La rencontre de Durban, en Afrique du Sud, a eu lieu sur le thème « Les forêts et les populations: Investir dans un avenir durable ». A cette occasion, les participants ont passé en revue les moyens d’exploiter tout le potentiel des forêts pour sortir les populations rurales de la pauvreté, pour mitiger le changement climatique et inspirer de nouvelles technologies ainsi que des produits renouvelables.

Des milliers de participants étaient présents pour ce Congrès qui se déroule tous les six ans. C’était la première fois que le Congrès se tenait sur le sol africain depuis sa création en 1926.

A cette occasion,la FAO a lancé son Evaluation des ressources forestières mondiales 2015, qui fait le point de l’évolution des forêts de la planète au cours des 25 dernières années et fournit un état des lieux de la gestion durable de ces forêts.

Des progrès ont été réalisés selon cet ultime rapport de l’agence onusienne : même si elle se poursuit, la déforestation a ralenti grâce à de nouvelles plantations.

Selon Kenneth MacDicken, expert la FAO, les pays de la planète font des progrès pour répertorier leurs forêts, puisqu'ils sont désormais 112 à le faire. Le rythme auquel les forêts sont abattues pour être transformées en exploitations agricoles s’est ralenti. Ce phénomène, constaté surtout dans les pays du sud, est en baisse, dit-il.

Néanmoins, entre 1990 et 2015, 129 millions d’hectares de forêts ont disparu à travers le monde, en majorité en Afrique et en Amérique du Sud. Certes, des politiques ont été mises en place pour protéger les ressources forestières. Encore faut-il les appliquer, note la FAO. Autre défi: l’impact humain sur les forêts. Depuis 1990, la population mondiale a augmenté de 37 pour cent, et la demande de produits agricoles de 40 pour cent, rappelle M. MacDicken.

« Je pense qu’on doit se préoccuper de la superficie forestière. Nous utilisons plus de bois que jamais. Nous utilisons 200 millions de mètres cubes de plus de bois qu’en 1990. Ce bois doit venir de quelque part. Il fournit des produits importants, dans tous les domaines. Il n'y a probablement personne sur Terre qui n’utilise pas le bois sous une forme ou une autre » explique Monsieur MacDicken.

Parmi les effets néfastes de la déforestation, selon l’expert de la FAO : les incendies, les nuées d’insectes néfastes, l’essor des maladies qui ne disparaissent plus durant l’hiver, le froid étant moins intense. Aux Etats-Unis par exemple, des millions d’hectares d’arbres de montagne ont disparu, victimes du dendroctone du pin ponderosa.

Au terme du Congrès de Durban, les participants ont adopté un programme, "Vision 2050'', appelant à renforcer la contribution des forêts et de la foresterie à un avenir durable. L’espoir étant qu’il contribuera à un nouvel accord sur le climat lors de la Conférence des parties de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques prévue à Paris en décembre.

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