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Fin de la prorogation de mandat des députés au Tchad


Le siège du Palais de la démocratie N'Djamena, le 21 juin 2017. (VOA/André Kodmadjingar)
Le siège du Palais de la démocratie N'Djamena, le 21 juin 2017. (VOA/André Kodmadjingar)

La date du 20 juin 2017 marque la fin de la prorogation de mandat des députés à l’Assemblée nationale au Tchad.

Pour les partis politiques de l’opposition et certains internautes, cette date marque la fin de la légitimité de l’actuelle législature.

Ils poussent les députés de l’opposition avec à leur tête le chef de file, à une démission collective pour exiger du gouvernement la tenue immédiate des élections législatives.

Reportage d'André Kodmadjingar, correspondant à N'Djamena pour VOA Afrique
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Le parti pour les libertés et le développement (PLD) - du feu Ibni Oumar Mhamat Saleh - a lancé le débat, demandant à son unique député qui siège au parlement de démissionner.

Selon le parti, toutes les lois traitées et autres conventions qui seront adoptées par cette Assemblée nationale après le 21 juin n’auront aucune valeur juridique.

Les internautes récupèrent et exigent sur la Toile la démission de 30 opposants parlementaires sur les 180. La raison ? L’actuelle législature a terminé son mandat constitutionnel de quatre ans en juin 2015.

" Ce qui empêche la tenue des élections, c'est la situation économique de notre pays", rétorque Abdoulaye Sabre Fadoul, ministre secrétaire général du gouvernement.

'Nous faisons de la gymnastique pour honorer le salaire des fonctionnaires. Comment voulez-vous dans ces conditions qu'un État se permette d'organiser des élections législatives", conclut-il.

Plusieurs partis politiques de l’opposition non représentés à l’Assemblée nationale se livrent à la guerre des ondes en interpellant la conscience des députés de l’opposition.

Selon eux, démissionner de cette troisième législature qu’ils qualifient d’illégale et d’illégitime au service de la dictature est un acte responsable qui peut sauver le peuple tchadien déjà agonisé par le régime.

Saleh Kebzabo, chef de file de l'opposition tchadienne et député à l'assemblée nationale, le 21 juin 2017. (VOA/André Kodmadjingar)
Saleh Kebzabo, chef de file de l'opposition tchadienne et député à l'assemblée nationale, le 21 juin 2017. (VOA/André Kodmadjingar)

Ils demandent au chef de file de l’opposition, lui aussi député, de donner un exemple. Saleh Kebzabo appelle ces collègues à un séminaire de réflexion.

" Ni moi, ni un autre démissionnera, on ne comprend pas la polarisation autour des députés de l'opposition", explique le député.

"Nous avons un rôle important à l'Assemblée nationale malgré notre nombre", souligne-t-il.

Le ministre secrétaire général du gouvernement, Abdoulaye Sabre Fadoul​, rappelle aux députés la loi n°11 qu’ils ont eux-mêmes adoptée en février 2015 et promulguée par le président de la République le 12 mars de la même année.

La loi a fait dérogation à l’article 109 de la constitution et proroge leur mandat jusqu’à la mise en place d’une nouvelle Assemblée nationale.

André Kodmadjingar, correspondant à N'Djamena

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