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Exemptions humanitaires avant un sommet Trump-Kim


Le président des États-Unis, Donald Trump, serre la main du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un lors de leurs premières rencontres au resort de Capella sur l'île de Sentosa, le 12 juin 2018 à Singapour.
Le président des États-Unis, Donald Trump, serre la main du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un lors de leurs premières rencontres au resort de Capella sur l'île de Sentosa, le 12 juin 2018 à Singapour.

Les Etats-Unis ont récemment accepté d'accorder davantage d'exemptions en matière humanitaire aux sanctions de l'ONU imposées à la Corée du Nord, alors qu'un second sommet entre Donald Trump et Kim Jong Un doit intervenir prochainement, selon des diplomates et des documents obtenus par l'AFP.

En 2018, plusieurs demandes d'exemptions ont été bloquées par Washington. Au cours des dernières semaines cependant, les Etats-Unis ont donné leur feu vert à huit demandes portant sur des pompes solaires, de la plomberie, du lait, des pneus de tracteur ou des trampolines pour enfants.

Les ONG bénéficiaires viennent de Suisse, des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de France, du Canada et de la Fédération internationale de la Croix-Rouge qui va pouvoir notamment livrer 500 bicyclettes en Corée du Nord pour son personnel devant se rendre dans des villages reculés.

Les résolutions de sanctions de l'ONU prises en 2017 spécifient que l'aide humanitaire ne doit pas être concernée par la coercition exercée sur Pyongyang pour lui faire arrêter ses programmes d'armement nucléaire et balistique. Une autorisation de l'ONU est cependant nécessaire pour chaque exemption.

L'assouplissement américain date de fin 2018. Il survient alors que les Etats-Unis et la Corée du Nord sont convenus d'un nouveau sommet en février dans un lieu qui reste à déterminer.

La première rencontre entre un président américain en exercice et un héritier de la dynastie de Kim au pouvoir en Corée du Nord, en juin à Singapour, avait débouché sur l'engagement de Pyongyang en faveur d'une "dénucléarisation complète de la péninsule coréenne". Mais depuis, les avancées concrètes se font attendre.

La Russie et la Chine plaident depuis plusieurs mois à l'ONU pour un allègement des sanctions économiques contre Pyongyang afin, selon elles, de faciliter ce début de dénucléarisation.

Selon l'ONU, 10,5 millions de Nord-Coréens, soit 41% de la population, sont sous-alimentés.

Le lieu et la date du sommet avec Kim dévoilés la semaine prochaine

Donald Trump a déclaré jeudi que le lieu et la date de son second sommet avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un avaient été fixés et seraient dévoilés la semaine prochaine.

"Nous allons les annoncer très bientôt, nous allons les annoncer en début de semaine prochaine", a-t-il répondu à des journalistes, assurant que les Nord-Coréens voulaient "vraiment cette rencontre".

"Je pense que la plupart d'entre vous sait où ça aura lieu. Je ne pense pas qu'il s'agisse d'un grand secret", a ajouté le président des Etats-Unis, qui doit prononcer mardi son discours annuel sur l'état de l'Union.

La Maison Blanche a déjà fait savoir que ce nouveau sommet, après le premier historique du 12 juin à Singapour, aurait lieu "vers la fin février".

Le Vietnam semble être le pays hôte le plus probable, même si la Thaïlande restait encore en début de semaine une option envisagée par le gouvernement américain.

A Singapour, les deux hommes ont évoqué la dénucléarisation de la Corée du Nord mais, depuis, les négociations se sont enlisées et ce nouveau tête-à-tête doit donc théoriquement permettre de réaliser des progrès concrets.

Avant ce rendez-vous, le représentant spécial des Etats-Unis pour la Corée du Nord Stephen Biegun doit se rendre à partir de dimanche à Séoul pour rencontrer son homologue sud-coréen Lee Do-hoon, a annoncé jeudi le département d'Etat américain.

Surtout, il profitera aussi de ce déplacement pour "avoir des réunions de suivi avec son homologue nord-coréen pour discuter des prochaines étapes afin de parvenir à la dénucléarisation définitive et entièrement vérifiée de la Corée du Nord", a ajouté la diplomatie américaine, sans plus de précision.

L'émissaire américain devait souligner jeudi dans un discours à l'université de Stanford, en Californie, que Washington restait "lucide" sur les chances de succès.

"Avant que le processus de dénucléarisation puisse être achevé, nous devons disposer d'une compréhension globale de tout ce que recouvrent les programmes nord-coréens d'armes de destruction massive et de missiles, grâce à un inventaire exhaustif", devait-il dire, selon des extraits de son discours distribués à la presse.

"Nous devons parvenir à un accord pour permettre l'accès d'experts et des mécanismes d'inspection des sites-clés, conformément aux standards internationaux, et, in fine, garantir l'élimination ou la destruction des stocks de matériaux fissiles, d'armes, de missiles, de lanceurs et d'autres armes de destruction massive", devait-il ajouter, confirmant une définition très stricte de la dénucléarisation.

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