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L'ex-patron de la zone franche de Shanghai condamné pour corruption


Ai Baojun, alors maire adjoint de Shanghai répond aux questions de la VOA, novembre 2013.
Ai Baojun, alors maire adjoint de Shanghai répond aux questions de la VOA, novembre 2013.

L'ex-patron de la zone franche de Shanghai, une expérience-pilote aux résultats limités, a été reconnu coupable d'avoir touché 6,6 millions d'euros en pots-de-vins et fonds publics détournés, et condamné vendredi à 17 ans de prison par un tribunal chinois.

Ai Baojun, alors l'un des maires adjoint de Shanghai, avait été démis début 2016 de toutes ses responsabilités dans le gouvernement local et au sein du Parti communiste chinois (PCC), après avoir été placé sous enquête.

Inculpé de corruption, il était accusé d'avoir "monnayé son influence contre des faveurs sexuelles", avait indiqué l'autorité disciplinaire du Parti, qui avait fustigé son style de vie "décadent" en habitué des terrains de golf et des clubs privés.

Un tribunal de Zhangzhou, dans la province du Fujian (est), devant lequel M. Ai était jugé, a indiqué dans un communiqué qu'il avait engrangé des pots-de-vin et détourné des fonds entre 2010 et 2014.

Il avait été durant cette période un haut responsable du géant sidérurgique étatique Baosteel, avant de prendre des responsabilités au sein de la municipalité shanghaïenne.

La sentence qui lui a été infligée devait atteindre 25 ans d'emprisonnement mais a été réduite, une grande partie de l'argent mal acquis ayant transité via des proches d'Ai Baojun, a observé le tribunal, qui n'a en revanche pas mentionné son "mode de vie" ou d'éventuelles frasques sexuelles.

La zone franche de Shanghai, dont Ai Baojun était le directeur en titre, avait été inaugurée en fanfare fin septembre 2013, avec l'ambition affichée d'en faire un laboratoire des réformes économiques chinoises --mais avec des résultats qui aujourd'hui marquent le pas.

Depuis son arrivée au pouvoir il y trois ans, le président Xi Jinping a lancé une vaste campagne anticorruption visant les cadres du parti au pouvoir, mais dont les observateurs dénoncent les arrière-pensées politiques.

Pour la presse officielle, la chute de Ai Baojun est celle du "premier tigre" de l'appareil shanghaïen à tomber dans les filets de cette campagne.

Son nom avait par ailleurs été lié par certains médias à la disparition temporaire du milliardaire Guo Guangchang --président du conglomérat Fosun, propriétaire du Club Med français-- qui avait alarmé les milieux d'affaires fin 2015.

Le portail d'information Sohu avait indiqué à l'époque que M. Guo s'était vu sommé par la police de témoigner dans le cadre de l'enquête du gendarme anticorruption contre Ai Baojun.

Avec AFP

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