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Enième annonce du retour de Moïse Katumbi en RDC


L'opposant congolais en exil Moïse Katumbi, candidat déclaré à la présidentielle en République démocratique du Congo, à Kigali, Rwanda, le 27 avril 2018.
L'opposant congolais en exil Moïse Katumbi, candidat déclaré à la présidentielle en République démocratique du Congo, à Kigali, Rwanda, le 27 avril 2018.

L'ONU "a donné injonction à la RDC de garantir à Moïse Katumbi son droit à la liberté, donc d'aller et venir", indique son avocat, mais l’opposant, candidat à la présidentielle, espère que les autorités congolaises accepteront "cette fois-ci" de lui délivrer un passeport valide.

L'opposant congolais Moïse Katumbi, en exil en Belgique, "rentrera" en République démocratique du Congo (RDC) "dans les tout prochains jours", afin de déposer sa candidature à la présidentielle, a affirmé son entourage mardi à Paris.

"Dans les tout prochains jours, Moïse Katumbi va rentrer pour déposer sa candidature", a affirmé son directeur de cabinet, Olivier Kamitatu, au cours d'une conférence de presse au cabinet parisien du ténor français du barreau Eric Dupond-Moretti.

Le dépôt des candidatures à l'élection présidentielle du 23 décembre en RDC s'ouvre mercredi et est possible jusqu'au 8 août.

"Rien n'interdit qu'il rentre", a assuré Me Dupond-Moretti, estimant démontées les trois "farces judiciaires et tentatives d'instrumentalisation de la justice" par lesquelles le président Joseph Kabila tentait selon lui "d'empêcher Moïse Katumbi de participer" à la présidentielle.

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Après l'intervention de la Cour suprême et le renvoi du procès au 10 octobre, il "n'y a plus d'affaire des mercenaires", dans laquelle M. Katumbi est poursuivi pour "atteinte à la sûreté intérieure de l’État", a-t-il affirmé. Quant à l'affaire de spoliation immobilière, il y a eu appel et cela est suspensif. "Il ne peut donc y avoir arrestation", a ajouté Me Dupond-Moretti.

Reste l'affaire dite "de la nationalité": le pouvoir congolais accuse l'opposant d'avoir été inscrit au registre de la ville de San Vito dei Normanni, dans le sud de l'Italie, et d'avoir la nationalité italienne. Or la loi congolaise interdit aux candidats à la présidentielle d'avoir la double nationalité.

Me Dupond-Moretti a indiqué avoir obtenu "la preuve" que cela est faux. Il a brandi une lettre de la ville assurant que M. Katumbi n'a "jamais été inscrit au registre de l'état-civil italien". "Toute ambiguïté est donc levée", a affirmé l'avocat.

"Les obstacles en carton ont tous été franchis", a-t-il conclu. "Il n'y a strictement aucun risque sur le terrain du droit. S'il y a arrestation, elle sera purement arbitraire", a-t-il jugé.

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Quant au passeport biométrique de M. Katumbi, qui n'est plus valide, l'opposant "fera une nouvelle demande et j'espère que, cette fois-ci, on le lui donnera", a indiqué M. Kamitatu.

L'ONU "a donné injonction à la RDC de garantir à M. Katumbi son droit à la liberté, donc d'aller et venir", a rappelé Me Dupond-Moretti.

Avec d'autres ténors de l'opposition, dont l'ancien vice-président de la RDC et ex-chef de guerre Jean-Pierre Bemba, qui doit rentrer le 1er août à Kinshasa, M. Katumbi veut que le président Kabila respecte la Constitution en ne briguant pas un troisième mandat à la tête du plus grand pays d'Afrique subsaharienne, qui n'a jamais connu de transition démocratique.

Avec AFP

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