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L’opposition refuse d’aller aux élections si Kabila brigue un 3e mandat en RDC


Felix Tshisekedi, leader de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), à Limete, Kinshasa, le 24 avril 2017.
Felix Tshisekedi, leader de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), à Limete, Kinshasa, le 24 avril 2017.

Des opposants au régime du président congolais réunis au sein de la plate-forme le Rassemblement ont affirmé qu’ils n’iront pas aux élections si certaines de leurs exigences, comme la renonciation de Joseph Kabila à un 3e mandat et l’abandon de la machine à voter, ne sont pas prises en compte.

"Au regard de la gravité de la situation actuelle entretenue par les initiatives provocatrices du régime Kabila qui menacent le processus électoral, la stabilité du pays et de la région, il est évident que le Rassemblement n’accompagnera pas le pouvoir en place dans son dessein de créer le chaos dans notre pays au travers d’une parodie d’élections ", indique le communiqué de la plateforme lu devant la presse lors d’une rencontre à Kinshasa.

"Le Rassemblement exige que… M. Kabila ne tente pas, au mépris de la Constitution et de l’Accord de la Saint-Sylvestre, de se présenter pour un 3e mandat", soutiennent les opposant.

Le Rassemblement conduit par Felix Tshisekedi, leader de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), réunit un bon nombre de partis de l’opposition mais aussi des organisations de la société civile opposées à un troisième mandat du président Kabila, conformément à la Constitution qui lui interdit de briguer un autre mandat après en avoir successivement accompli plus de deux.

Au nombre de leurs exigences, les membres de la plate-forme demandent aussi l’abandon de la machine à voter. Mais le président de la Commission électorale nationale indépendante (Céni) a déjà plusieurs fois prévenu que sans la machine à voter, les élections ne seront pas tenues au 23 décembre comme prévu dans le calendrier des élections.

>> Lire aussi : Allocution du président Kabila jeudi devant le Parlement

"Le Rassemblement exige que… la machine à voter, non prévue ni dans la loi électoral ni dans le calendrier de la Céni soit écartée", précise le texte.

La plateforme exige aussi que "la Céni soit redynamisée par le remplacement du délégué de l’UDPS conformément à l’accord de la Saint-Sylvestre".

Ses membres accusent le représentant de ce parti à la Céni de s’être mis à solde du régime et exigent son remplacement.

Pour eux, le fichier électoral doit être "extirpé de près de 10.000.000 d’enrôlés fictifs, représentants près d’un quart du nombre total d’(électeurs) enrôlés".

L’audit de ce fichier effectué par les experts de l’Organisation de la Francophonie avait décelé 16% d’enrôlés sans empreintes digitales, recommandant de parfaire ledit fichier.

Les opposants exigent aussi la libération des prisonniers politiques.

Moïse Katumbi, un des candidats déclarés de l’opposition à la présidentielle fait partie de la plateforme mais son sous-groupe n'a pas signé le communiqué.

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