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Emoi autour de la photo de l'arrestation d'une fillette en RDC


Happiness Ninja Yalala, 15 ans, arrêtée lors de son interpellation avec 14 autres personnes mercredi sur l'île d'Idjwi dans le Sud-Kivu (est), 16 novembre 2017. (Twitter/Lucha).
Happiness Ninja Yalala, 15 ans, arrêtée lors de son interpellation avec 14 autres personnes mercredi sur l'île d'Idjwi dans le Sud-Kivu (est), 16 novembre 2017. (Twitter/Lucha).

La photo d'une enfant arrêtée lors des manifestations anti-président Joseph Kabila mercredi en République démocratique du Congo, selon l'opposition, a provoqué la colère des opposants, mais la police a affirmé vendredi que la fillette avait "violenté les forces de l'ordre".

La photo montre une fillette habillée d'un pantalon rose et d'un chemisier blanc, entourée de six policiers dont l'un lui tient les bras dans le dos comme s'il la menottait, devant un cachot.

D'après le mouvement citoyen la Lutte pour le changement (Lucha), il s'agit de Binja Yalala, 15 ans, lors de son interpellation avec 14 autres personnes mercredi sur l'île d'Idjwi dans le Sud-Kivu (est).

La photo a été largement partagée sur les réseaux sociaux par les opposants sous le mot-dièse #JesuisYalala.

"A mon âge, les autres enfants mangent à leur faim, vont dans des bonnes écoles, jouent entre eux... Moi j'apprends aux adultes leur devoir", a écrit la Lucha sur son compte. "Voici le pays dans lequel nous vivons en 2017", déplore le député Martin Fayulu, responsable de la mobilisation au sein du Rassemblement de l'opposition.

Réagissant dans un communiqué, la police congolaise a indiqué que "onze meneurs avaient été appréhendés y compris mademoiselle Binja Yalala qui avait été interpellée pour avoir violenté les forces de l'ordre".

Tous ont été libérés, a ajouté la police, qui accuse les organisateurs d'avoir placé des mineurs "en première ligne".

Plusieurs dizaines d'opposants ont été interpellés pour avoir tenté de mobiliser contre le calendrier électoral qui fixe au 23 décembre 2018 le prochain scrutin présidentiel. Ils demandent le départ du président Kabila dès la fin de cette année.

Les forces de sécurité avait prévenu la veille que les rassemblements seraient interdits, suscitant l'inquiétude de la communauté internationale (UE, USA, Canada, Suisse, ONU) qui demandent aux autorités le respect des libertés d'expression.

Au pouvoir depuis 2001, élu en 2006 et 2011, M. Kabila ne peut pas se représenter et son mandat a pris fin le 20 décembre 2016 d'après l'actuelle Constitution, qui l'autorise à demeurer au pouvoir jusqu'à l'élection de son successeur.

Avec AFP

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