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Election partielle en Ohio, un scrutin risqué pour Trump et les républicains


Le président Donald Trump est accueilli par le candidat républicain, Troy Balderson, à son arrivée sur l’Air Force One à l’aéroport international John Glenn Columbus de Columbus, Ohio, le 4 août 2018.
Le président Donald Trump est accueilli par le candidat républicain, Troy Balderson, à son arrivée sur l’Air Force One à l’aéroport international John Glenn Columbus de Columbus, Ohio, le 4 août 2018.

Les bureaux de vote ont ouvert mardi dans l'Ohio pour une élection partielle du Congrès américain qui mobilise toutes les forces républicaines, Donald Trump en tête, cherchant à empêcher qu'un jeune challenger démocrate prenne cette circonscription ancrée à droite depuis des décennies.

L'enjeu est grand à trois mois des législatives cruciales de novembre, lorsque les démocrates espèrent reprendre le contrôle de la Chambre des représentants à Washington.

Une défaite de la droite dans son bastion conforterait l'impression qu'une "vague démocrate" se prépare. Une courte victoire du républicain ne suffirait pas à atténuer cette impression.

Signe de l'importance de ce scrutin à haut risque pour les républicains: Donald Trump a fait le déplacement samedi pour appuyer son candidat, Troy Balderson, et multiplie depuis les tweets de soutien.

Troy Balderson, dans l'Ohio, le 6 août 2018.
Troy Balderson, dans l'Ohio, le 6 août 2018.

En face, Danny O'Connor, avocat de 31 ans au visage poupin, pourrait accomplir l'inattendu et envoyer un sérieux message d'avertissement aux républicains.

Danny O'Connor à Columbus, le 7 août 2018
Danny O'Connor à Columbus, le 7 août 2018

Les dix points d'avance du mois de juin de Troy Balderson, 56 ans, se sont évaporés dans cette banlieue aisée de la capitale de l'Etat, Columbus.

"Ohio, votez aujourd'hui pour Troy Balderson", a encore martelé Donald Trump mardi matin, accusant Danny O'Connor d'être "faible face à la criminalité, sur la frontière (avec le Mexique), l'armée, les anciens combattants, votre 2e amendement", qui autorise le port d'armes, "et vos coupes d'impôts".

"Républicains en difficulté"

L'élection de mardi a été déclenchée par le départ imprévu de l'élu républicain en place depuis plus de 15 ans.

L'Ohio fait partie des "swing states", ces Etats-clés de l'élection présidentielle américaine. Donald Trump y avait devancé la candidate démocrate Hillary Clinton de huit points en 2016 et de onze points dans la circonscription en jeu mardi. Dans les derniers sondages, les deux candidats étaient à égalité technique.

"Le fait que ce soit si serré indique que les républicains sont en difficulté dans tout le pays", pronostique à l'AFP David Cohen, professeur de sciences politiques à l'université d'Akron.

"Que les démocrates soient compétitifs, y compris dans le 12e district de l'Ohio, est un indice qu'une vague bleue pourrait réellement arriver", poursuit-il, en référence à la couleur du parti démocrate.

"Ils parlent d'une vague bleue. Je n'y crois pas", a tonné de son côté Donald Trump samedi lors de son meeting de soutien dans l'Ohio.

Face au risque de voir la majorité basculer, et donc son programme grandement entravé au Capitole, le président américain sillonne le pays depuis des semaines pour apporter son soutien aux candidats républicains.

Ligne modérée

Les démocrates ont besoin d'arracher 23 sièges aux républicains pour récupérer la Chambre en novembre, lorsque les 435 sièges de la chambre basse seront en jeu, ainsi qu'un tiers (35) du Sénat et les postes de gouverneurs de 36 Etats.

Loin des programmes ultra-progressistes présentés par les démocrates dans d'autres circonscriptions, Danny O'Connor propose une ligne modérée qui le démarque toutefois nettement de son opposant républicain et de la politique de Donald Trump.

Ce fils admiratif d'une "survivante" d'un cancer du sein tient ainsi au renforcement de la couverture santé, plaide pour des limitations "de bon sens" sur les armes et dénonce une "guerre commerciale" qui affecte les agriculteurs de l'Ohio.

Des primaires ont également lieu mardi dans le Michigan, le Missouri et l'Etat de Washington, ainsi que dans le Kansas pour désigner un candidat au poste de gouverneur. Donald Trump y a apporté son soutien à un candidat tentant de ravir la place du gouverneur républicain sortant.

Avec AFP

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