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En Egypte, un journaliste d'Al-Jazeera détenu pour incitation à la sédition


Un employé de Al-Jazeera entre dans le bâtiment du média à New York, aux États-Unis, le 13 janvier 2016.
Un employé de Al-Jazeera entre dans le bâtiment du média à New York, aux États-Unis, le 13 janvier 2016.

Le parquet égyptien a requis la détention d'un journaliste égyptien de la télévision qatarie Al-Jazeera accusé d'incitation à la sédition contre l'Etat et de diffusion de fausses informations, a indiqué dimanche un responsable judiciaire.

Cette chaîne est accusée par les autorités égyptiennes de soutenir le mouvement des Frères musulmans, considéré comme une organisation terroriste en Egypte.

Mahmoud Hussein, un Egyptien de 51 ans qui travaille au siège d'Al-Jazeera à Doha, a été arrêté vendredi au Caire, trois jours après son arrivée en Egypte pour des congés en famille. Il avait été interrogé mardi à son arrivée à l'aéroport du Caire.

Le responsable du parquet a indiqué que M. Hussein allait être "détenu 15 jours (...) dans le cadre de l'enquête pour incitations (à la sédition) contre l'Etat et diffusion de faux documentaires et informations".

Le ministère de l'Intérieur a confirmé ces accusations dans un communiqué publié sur sa page Facebook.

Selon le texte, le journaliste est impliqué dans un "complot" d'Al-Jazeera destiné à "fomenter la discorde et inciter (à la sédition) contre les institutions de l'Etat (...), ainsi que dans la diffusion de fausses informations et la fabrication de reportages et documentaires".

En novembre, Al-Jazeera avait diffusé un documentaire où des anciens conscrits se confiaient sur le service militaire obligatoire en Egypte, s'attirant les critiques des médias égyptiens.

La chaîne a assuré que son collaborateur se trouvait "en visite dans son pays et ne travaillait pas pour Al-Jazeera au moment" de son arrestation, selon des propos de son directeur général Yasser Abou Hilala.

"Al-Jazeera fait son travail de façon professionnelle", a-t-il souligné en affirmant que cette arrestation ne l'empêchera pas de continuer à couvrir l'Egypte, sans "céder à la pression" des autorités.

En 2013, l'Egypte avait arrêté et emprisonné trois journalistes d'Al-Jazeera, dont un Canadien et un Australien, soulevant une vague de protestation internationale. Les trois journalistes avaient finalement été libérés en 2015.

Début mai, après l'arrestation de deux reporters au siège du syndicat égyptien des journalistes, cette organisation avait dénoncé un "recul" de la liberté de la presse dans le pays, accusant le pouvoir d'être en "guerre contre le journalisme".

Avec AFP

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