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Le Sinaï, foyer potentiel pour les jihadistes de Syrie et d'Irak, selon l'armée égyptienne


Un véhicule militaire égyptien sur une autoroute dans le nord du Sinaï, en Egypte, le 25 mai 2015.
Un véhicule militaire égyptien sur une autoroute dans le nord du Sinaï, en Egypte, le 25 mai 2015.

Après leur défaite en Syrie et en Irak, les jihadistes cherchent potentiellement à créer "un nouveau foyer terroriste" dans le Sinaï, dans l'est de l'Egypte, a assuré l'armée égyptienne engagée dans une opération d'envergure dans cette péninsule.

Cette déclaration intervient alors que les forces armées ont lancé la semaine dernière une vaste campagne baptisée "Sinaï 2018" visant notamment la branche égyptienne du groupe Etat islamique (EI) qui multiplie les attaques contre les forces de sécurité dans le Sinaï.


Cette opération militaire survient à quelques semaines de l'élection présidentielle prévue le 26 mars à laquelle le chef de l'Etat Abdel Fatah al-Sissi est candidat à sa propre succession.

Selon des renseignements des forces de sécurité, les jihadistes auraient planifié "la création d'un nouveau foyer terroriste dans un autre lieu qui serait potentiellement la péninsule du Sinaï", a déclaré le porte-parole de l'armée Tamer el-Refaï, lors d'une conférence de presse.

>> Lire aussi : L'Egypte lance une vaste opération militaire contre les jihadistes

Après une montée en puissance fulgurante en 2014 et la conquête de vastes territoires en Irak et en Syrie, les jihadistes de l'EI ont vu leur "califat" autoproclamé se réduire comme peau de chagrin sous le coup de multiples offensives.

"Les menaces sur l'Etat égyptien (viennent) de toutes les directions", a insisté M. el-Refaï, soulignant l'attention particulière portée sur la frontière occidentale avec la Libye, un pays en proie à l'instabilité politique et sécuritaire.

Cinquante-trois jihadistes ont été tués depuis le début de cette opération, a affirmé M. el-Refaï. Cinq jihadistes et plus de 600 personnes, criminels recherchés ou suspectés de soutien aux extrémistes, ont été arrêtés. Certains d'entre-eux sont de nationalité "arabe ou d'autres Etats", a ajouté le porte-parole sans donner plus de précisions.

Durant cette conférence de presse à la communication particulièrement verrouillée, les responsables des forces de sécurité ont tenu à insister sur leur engagement auprès des civils.

Les services de santé sont assurés, a assuré un responsable militaire. La région du Sinaï bouclée par l'armée n'est en revanche pas accessible aux journalistes.

Fin novembre, le président égyptien avait donné trois mois à son chef d'état-major et son ministre de l'Intérieur pour rétablir la sécurité et la stabilité dans le Sinaï.

Cette injonction avait été lancée quelques jours après une attaque contre une mosquée dans le nord de la péninsule qui avait fait plus de 300 morts. Cet attentat, le plus meurtrier de l'histoire récente de l'Egypte, n'a pas été revendiqué.

Avec AFP

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