La première phase des élections législatives touche à sa fin en Égypte. C’est le premier scrutin pour la Chambre basse depuis la chute du raïs Hosni Moubarak, en février de cette année.
Dans la capitale (le Caire), à Alexandrie et dans sept autres provinces, les électeurs sont sortis en grand nombre déposer leurs bulletins en cette deuxième et dernière journée de vote, disent les responsables. Le général Ismail Atman du Conseil suprême des forces armées, cité par la télévision arabe Al-Jazeera, aurait place le taux de participation à plus de 70%.
Le reste du pays exercera son droit de vote à des dates ultérieures, dans le cadre de ce processus devant prendre fin au début du mois de janvier prochain. Puis, ce sera le vote pour la Chambre haute, qui prendra fin en mars 2012. L’ assemblée élue se chargera de rédiger une nouvelle constitution.
Le mouvement islamiste des Frères Musulmans, hors-la-loi durant les dernières décennies, est susceptible d’être le grand vainqueur de ces joutes électorales, sans obtenir une majorité.
Ces élections historiques vont déterminer si le parti des Frères Musulmans—le Parti de la Justice et de la Liberté—placera l’Égypte sur la voie de l’islamisation de l’État, après environ 60 années où le pays, pratiquement sous la férule des militaires, avait à sa tête un régime laïque autoritaire.