La Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) compte envoyer 60 observateurs en Côte d’Ivoire pour les élections législatives du 11 décembre. Une décision prise à la requête du gouvernement ivoirien, précise la CEDEAO. Un millier de candidats représentant une trentaine de partis briguent les 225 sièges à l’Assemblée nationale ivorienne.
Pour la CEDEAO, les législatives du 11 décembre se tiendront à un moment crucial alors que la Côte d’Ivoire tente de stabiliser son gouvernement à la suite de la crise politique déclenchée l’année dernière.
Le président Laurent Gbagbo avait refusé de remettre le pouvoir à Alassane Dramane Ouattara après avoir perdu à la présidentielle de novembre, provoquant des violences qui ont fait au moins 3 000 morts.
En réaction au transfèrement de l’ex-président Laurent Gbagbo à la Cour pénale internationale (CPI), son parti, le Front populaire ivoirien a annoncé qu’il suspend sa participation au processus de réconciliation dans le pays.
Le procureur de la CPI, Luis Moreno Ocampo, a fait état de preuves que les partisans tant de Gbagbo que de Ouattara ont commis des crimes de guerre.
Le président Ouattara, qui a créé une commission de réconciliation, a promis de mettre chacun devant ses responsabilités en rapport avec les violences dans le pays.