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Le Nobel d’économie à deux Américains et un Britannique


Le professeur Bertil Holmlund (à gauche), secrétaire permanent de l'Académie royale des sciences, les professeurs Staffan Normark (au milieu) et Per Krussel (à droite) annonçant le Prix Nobel de l'économie
Le professeur Bertil Holmlund (à gauche), secrétaire permanent de l'Académie royale des sciences, les professeurs Staffan Normark (au milieu) et Per Krussel (à droite) annonçant le Prix Nobel de l'économie

L’Académie royale de Suède a fait savoir que la théorie de la friction développée par les trois lauréats examine des problèmes tels que la coexistence du sous-emploi avec l’abondance des offres d’emploi.

Le prix Nobel d’économie est revenu cette année à deux Américains, Peter Diamond de l’Institut de technologie du Masssachussets (MIT) et Dale Mortensen de la Northwestern University, et à un Britannique d’origine chypriote, Christopher Pissarides de la London School of Economics.

Cette distinction vient récompenser leurs travaux sur la difficulté de faire coïncider l’offre et la demande, notamment sur le marché du travail.

L’Académie royale de Suède a fait savoir que la théorie de la friction développée par les trois lauréats examine des problèmes tels que la coexistence du sous-emploi avec l’abondance des offres d’emploi. Peter Diamond, Dale Mortensen et Christopher Pissarides se sont penchés sur cette apparente contradiction pour faire ressortir l’hypothèse selon laquelle l’amélioration de la productivité peut faire baisser en fait le sous-emploi.

Des chômeurs dans un centre d'emploi de San Jose, en Californie (Archives)
Des chômeurs dans un centre d'emploi de San Jose, en Californie (Archives)

« Qu’on le veuille ou non, dit-il, la théorie de la friction est à l’œuvre dans le monde réel. Cela signifie que le marché ne fonctionne pas selon les critères d’une parfaite concurrence commerciale traditionnelle. C’est plus compliqué que cela », a expliqué Mats Persson, membre de l’Académie royale de Suède.

Le professeur Persson ajoute qu’il peut exister des ressources sous-utilisées et des biens invendus, pendant que les consommateurs sont à la recherche des mêmes produits. Dans le monde de l’emploi, poursuit-il, il peut y avoir des chômeurs et des offres d’emplois non satisfaites.

Le prix Nobel Christopher Pissarides estime que sa recherche a des implications pour les décideurs politiques, en particulier en cette période de taux élevé de chômage en Europe et en Amérique du nord. « Ce que nous devrions faire en réalité est de faire en sorte que les chômeurs ne restent pas trop longtemps sans emploi. Nous devrions tenter, poursuit-il de leur donner une expérience professionnelle directement utilisable, pas forcément des programmes de formation coûteux, pour qu’ils ne perdent pas leurs liens avec la force du travail. »

On peut noter en passant que le professeur Peter Diamond du MIT, aujourd’hui âgé de 70 ans a eu pour élève l’actuel président de Banque centrale américaine, Ben Bernanke.



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