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Trump dénonce à l'ONU "la dictature corrompue" en Iran


Le président Donald Trump prend la parole lors de la 73ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, le 25 septembre 2018.
Le président Donald Trump prend la parole lors de la 73ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York, le 25 septembre 2018.

Le président Donald Trump a attaqué le gouvernement iranien lors de son discours mardi à la 73ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York.

Au premier jour d'une Assemblée générale de l'ONU qui s'est ouverte sur le constat sombre d'un monde "de plus en plus chaotique", M. Trump a opté pour un ton moins agressif qu'en 2017, martelant son attachement à la "souveraineté américaine" et vantant le dialogue qu'il a amorcé avec les Nord-Coréens.

Dans un contraste saisissant avec sa première allocution, lorsqu'il avait menacé de "détruire totalement" la Corée du Nord, il a ouvertement loué le "courage" de l'homme fort de Pyongyang, Kim Jong Un, jadis affublé du surnom moqueur de "Rocket Man".

C'est, sans surprise, au régime de Téhéran qu'il a réservé ses flèches les plus aiguisées.

"Nous ne pouvons pas permettre au principal soutien du terrorisme dans le monde de posséder les armes les plus dangereuses de la planète" ou de "menacer l'Amérique" ou Israël, a-t-il martelé. "Nous demandons à toutes les nations d'isoler le régime iranien tant que son agression se poursuit" et "de soutenir le peuple iranien", a-t-il ajouté.

Tout en restant évasive sur sa stratégie à moyen terme, la Maison Blanche se défend régulièrement de chercher à provoquer un changement de régime dans ce pays, avec lequel les Etats-Unis n'ont plus de relations diplomatiques depuis près de 40 ans.

Quelques heures avant de prendre la parole, M. Trump avait coupé court, dans un tweet matinal, aux spéculations sur un éventuel tête-à-tête avec le président iranien Hassan Rohani, assurant que ce n'était pas d'actualité.

"Peut-être un jour, à l'avenir. Je suis sûr que c'est un homme absolument charmant!", avait-il écrit.

Lundi soir, les Européens ont annoncé, dans une décision-camouflet pour Donald Trump, la création d'un mécanisme visant à préserver leurs échanges avec l'Iran tout en échappant aux sanctions américaines.

M. Rohani, qui devait s'exprimer en milieu de journée, a par ailleurs prévu une conférence de presse mercredi, juste après une réunion inédite du Conseil de sécurité centrée sur l'Iran et présidée par Donald Trump.

Après des échanges d'une rare violence au cours de l'été, lorsque le président américain avait menacé l'Iran de représailles apocalyptiques, l'impasse est totale.

Washington a posé ses conditions --draconiennes-- pour un nouvel accord. Téhéran a dénoncé une "longue liste de conditions préalables insultantes".

Les Etats-Unis ont provoqué l'ire de leurs partenaires européens en se retirant de l'accord international de 2015 censé empêcher l'Iran de se doter de la bombe atomique, que Donald Trump juge trop laxiste.

Washington a rétabli toutes les sanctions levées après sa signature en 2015, avec un sévère contrecoup pour de nombreuses entreprises européennes, sommées de quitter l'Iran sous peine d'être frappées par des mesures punitives américaines.

Pour Rob Malley, ancien conseiller de Barack Obama et président de l'International Crisis Group, l'approche de la Maison Blanche peut se résumer ainsi: "Mettons le maximum de pression et regardons ce qui se passe".

Syrie: Trump promet une "réponse" américaine

Le président américain Donald Trump a promis "une réponse" américaine en cas de nouvelle utilisation d'armes chimiques en Syrie, dénonçant le "chaos" semé dans le pays par ses dirigeants.

Ils "pillent les ressources de leur nation", a ajouté le locataire de la Maison Blanche à la tribune de l'Assemblée générale annuelle des Nations unies.

Echanges commerciaux "justes et équilibrés"

Le président américain Donald Trump a réclamé des échanges commerciaux "justes et équilibrés", en justifiant ses décisions économiques récentes, à l'égard notamment de la Chine.

Le déséquilibre commercial avec Pékin "ne peut être toléré", a-t-il ajouté à la tribune de l'Assemblée générale annuelle des Nations unies.

Appel à baisser les prix du pétrole

"Nous défendons nombre de ces nations pour rien et elles en profitent pour nous imposer des prix du pétrole plus élevés", a-t-il lancé à la tribune de l'Assemblée générale annuelle de l'ONU, semblant viser plus directement ses alliés du Golfe.

"Ce n'est pas bien. Nous voulons qu'elles cessent de faire monter les prix (...) et qu'elles commencent à les faire baisser. Et elles doivent contribuer substantiellement à partir de maintenant à l'effort de défense", a-t-il ajouté, sans plus de précisions.

Poursuivant sa charge contre l'Opep, il a reproché à l'organisation de pays producteurs de pétrole "d'arnaquer le reste du monde". "Je n'aime pas cela. Personne ne devrait aimer cela", a-t-il martelé.

Donald Trump a aussi de nouveau mis en garde l'Allemagne contre une "dépendance totale" vis-à-vis de la Russie si elle "ne change pas immédiatement le cours" de son projet de gazoduc Nord Stream 2 avec la Russie.

"Le monde occidental doit préserver son indépendance face aux empiètements de puissances étrangères expansionnistes", a-t-il insisté.

Le président américain fustige régulièrement Nord Stream 2, qui vise à doubler les capacités de livraison de gaz russe en Europe en passant par la mer Baltique et en évitant l'Ukraine, avec qui la Russie entretient des relations conflictuelles.

Les Etats-Unis, grand producteur de gaz naturel, se sont de leur côté lancés dans une offensive commerciale à la recherche de nouveaux débouchés, notamment en Europe.

"Une tragédie humaine" au Venezuela

Le Venezuela vit "une tragédie humaine", a déploré le président américain Donald Trump. "Plus de deux millions de personnes ont fui" le pays à cause de son gouvernement socialiste soutenu par Cuba, a-t-il ajouté.

"Il n'y a pas si longtemps, le Venezuela était l'un des pays les plus riches sur terre", a aussi noté Donald Trump.

La Cour pénale internationale n'a "aucune légitimité"

Donald Trump a vivement attaqué la Cour pénale internationale (CPI), accusée de n'avoir "aucune légitimité et aucune autorité".

"Les Etats-Unis n'apporteront aucun soutien ou reconnaissance à la CPI", qui "revendique une juridiction quasi universelle sur les citoyens de tous les pays en violation des principes de justice, d'équité", a déclaré le président américain devant l'Assemblée générale annuelle des Nations unies à New York.

"Nous n'abandonnerons jamais la souveraineté américaine à une bureaucratie mondiale non élue et irresponsable", a-t-il ajouté, rejetant "l'idéologie du mondialisme".

Limiter la contribution américaine à 25% au maintien de la paix

Les Etats-Unis veulent limiter leur contribution à 25% du budget des opérations de maintien de la paix de l'ONU et leur aide sera désormais réservée "aux pays amis", a déclaré le président américain Donald Trump à la tribune des Nations unies.

"Dans le cadre de nos efforts de réforme (de l'ONU), j'ai dit à nos négociateurs que les Etats-Unis ne paieront pas plus de 25% du budget des opérations de maintien de la paix" (6,689 milliards de dollars, dont 28,5% payés par Washington jusqu'à présent), afin d'encourager les autres pays "à partager ce lourd fardeau", a dit M. Trump.

Il a aussi annoncé un réexamen de l'aide versée par les Etats-Unis aux pays étrangers, sous la houlette du secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo. "Les Etats-Unis sont le plus grand donateur d'aide au monde", a-t-il souligné. "A l'avenir, nous allons donner de l'aide internationale uniquement à ceux qui nous respectent, et, franchement, à nos amis".

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