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Dix-neuf jihadistes liés au dernier attentat anticoptes tués par la police en Egypte


Les cercueils des chrétiens coptes assassinés lors de leurs funérailles à l'église du Grand Prince Marty Tadros, à Minya, en Égypte, le 3 novembre 2018.
Les cercueils des chrétiens coptes assassinés lors de leurs funérailles à l'église du Grand Prince Marty Tadros, à Minya, en Égypte, le 3 novembre 2018.

Dix-neuf jihadistes présumés liés à l'attentat anticoptes qui a fait sept morts vendredi à Minya, dans le centre de l'Egypte, ont été tués lors d'un échange de "tirs" avec la police, a annoncé dimanche le ministère de l'Intérieur.

Les 19 jihadistes présumés ont été retrouvés "dans le cadre de la poursuite des éléments terroristes impliqués dans la mise en œuvre d'opérations hostiles dans le pays, dont la dernière attaque armée qui visait des citoyens lors de leur retour du monastère de Saint-Samuel", a précisé le ministère.

Au moins sept personnes ont été tuées et sept blessées vendredi dans un attentat revendiqué par le groupe État islamique (EI) contre un bus transportant des fidèles chrétiens coptes près du monastère de Saint-Samuel en plein désert, dans la province de Minya.

Parmi les victimes figuraient six coptes et un chrétien évangéliste.

Moins de 48 heures après l'attaque, plusieurs télévisions égyptiennes ont diffusé en boucle les images fournies par le ministère, montrant des cadavres d'hommes armés jonchant le sable du désert.

Les images ont également montré la tente qui abritait la cellule jihadiste présumée, contenant notamment un petit drapeau noir de l'EI.

Des raids ont été menés dans les zones montagneuses du désert occidental de la province de Minya pour retrouver ces "éléments terroristes en fuite", a précisé le communiqué du ministère de l'Intérieur.

"Les éléments terroristes ont ouvert le feu sur les forces (de sécurité), qui ont répliqué", a expliqué le ministère.

Les jihadistes de l'EI s'en prennent régulièrement aux coptes, qui représentent environ 10% de la population de près de 100 millions d'habitants. Plus d'une centaine de personnes sont mortes dans une série d'attaques anticoptes depuis fin 2016.

"Lorsqu'un Egyptien (quelle que soit sa religion) tombe dans une attaque terroriste, nous souffrons et tout le peuple égyptien souffre", a déclaré le président Abdel Fattah al-Sissi lors d'un forum sur la jeunesse à Charm el-Cheikh (est). Le chef de l'Etat a appelé à lutter "en pratique" contre les discriminations religieuses.

Des analystes et défenseurs des droits de l'Homme reprochent régulièrement au pouvoir de M. Sissi de répondre au terrorisme par une répression sécuritaire tous azimuts.

Le pape François a réagi dimanche, exprimant sa "douleur après l'attentat terroriste qui a frappé voici deux jours l'Eglise copte-orthodoxe en Egypte".

S'exprimant depuis la fenêtre du palais apostolique sur la place Saint-Pierre de Rome, il a dit "prier pour les victimes, pèlerins tués pour le seul fait d'être chrétiens".

Le pape s'était rendu en Egypte, pays majoritairement musulman, en avril 2017.

La dernière attaque meurtrière contre des fidèles coptes en Egypte remontait à décembre 2017, lorsqu'un jihadiste de l'EI a tué neuf personnes dans une église au sud du Caire.

En mai 2017, dans le même secteur que l'attaque de vendredi, 28 pèlerins coptes, dont de nombreux enfants, ont été tués par des hommes armés. Ils effectuaient eux aussi un pèlerinage au monastère de Saint-Samuel.

L'Egypte avait alors répondu à cette attaque par des frappes aériennes contre des camps jihadistes en Libye voisine.

Avec AFP

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