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Des structures humanitaires pour les victimes de Boko Haram au Niger


Des structures humanitaires pour les victimes des atrocités de Boko Haram au Niger (vidéo)
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Des structures humanitaires pour les victimes des atrocités de Boko Haram au Niger (vidéo)

Dans la région de Diffa, des structures humanitaires ont mis en place des centres d'appui psychosocial pour accompagner les victimes de Boko Haram, notamment les adolescents.

Un peu à l'écart du site de réfugiés et déplacés de Kabelawa Recasement, à une soixantaine de kilomètres de Diffa, sur un espace aménagé, un groupe de jeunes garçons joue au football. Un autre s'essaie au basketball, alors que des jeunes filles chantent et dansent.

À quelques mètres de là, une tente bleue est solidement tenue par des piquets en fer: c'est la salle de cours d'alphabétisation. Le centre du dispositif d'appui psychosocial pour adolescents Diapdo, mis sur pied par l'ONG Coopi Niger.

"Au niveau de ces espaces, nous faisons de l'éducation non-formelle. Cela consiste à aider les enfants à travers des jeux à sortir de leur vécu suite aux crises auxquelles ils ont été confrontés", explique l'assistant de projet à Coopi Niger, Moussa Nouhou Rachid.

Depuis des mois, des animateurs se rendent quotidiennement dans ces espaces pour animer.

"Nous essayons de les déstresser, leur faire oublier le traumatisme des attaques de Boko Haram", confie Inoussa Adamou Salifou, animateur du Diapado de Kabalewa Recasement.

Alors que les 9-14 ans chantent et jouent sur le terrain multi-sport, les 15-18 ans prennent des cours en Kanuri, la langue locale, dans la salle adjacente.

"Nous apprenons aux élèves à lire, à écrire et à compter. Nous faisons aussi des sensibilisations. La majorité assimile rapidement", explique Hadiza Mado, une des enseignantes.

Ceux qui ont suivi les cours d'alphabétisation ce jeudi matin pratiquent les activités récréatives l'après-midi.

"C'est Boko Haram qui nous a fait fuir. Ils tranchaient les gorges des gens. Ici, nous sommes contents, nous ne pensons plus à ça", raconte Hassan, 15 ans.

"Avant, j'avais souvent la nostalgie de la maison. Mais avec ces jeux et les cours que Coopi nous propose, cette nostalgie n'est plus présente", indique pour sa part Boulo Adam, 16 ans.

L"ONG Coopi Niger a installé ces dispositifs dans plusieurs sites de la région de Diffa.

Abdoul-Razak Idrissa, envoyé spécial à Diffa

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