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Deux touristes français disparus dans le nord du Bénin


Des éléphants passent une route dans le parc national de Pendjari, le 10 janvier 2018.
Des éléphants passent une route dans le parc national de Pendjari, le 10 janvier 2018.

Deux touristes français en vacances dans le parc national de la Pendjari, dans le nord du Bénin, sont portés disparus avec leur guide depuis mercredi près de la frontière avec le Burkina Faso.

"Deux touristes français partis se balader dans le parc ont disparu mercredi. Personne ne parle d'enlèvement pour l'instant" a déclaré à l'AFP une source sécuritaire au Bénin, affirmant disposer de "très peu d'informations à ce stade".

Au sein du ministère des affaires étrangères à Paris, une source a confirmé que "deux touristes français - ainsi que leur guide béninois - qui visitaient le parc de la Pendjari n'ont pas regagné leur hôtel où ils étaient attendus mercredi soir".

Ils sont "recherchés activement avec le soutien des autorités béninoises", a précisé cette source. "Le Centre de crise et de soutien et notre ambassade sont mobilisés et en lien étroit avec les autorités locales".

Le Bénin est considéré comme un îlot de stabilité en Afrique de l'Ouest, une région mouvementée, où opèrent de nombreux groupes jihadistes.

Mais le chaos qui règne depuis 2012 au Mali s'est propagé depuis environ trois ans au Burkina Faso, confronté à une multiplication alarmante des attaques jihadistes sur son sol.

Le parc de la Pendjari, dans le nord du Bénin, prisé par les touristes pour sa faune sauvage, est frontalier de l'est du Burkina, dans une zone forestière et réputée poreuse.

Ces derniers mois, plusieurs experts et sources sécuritaires prévenaient que le nord des pays côtiers de l'Atlantique comme le Togo et le Bénin étaient vulnérables face à la stratégie d'expansion et de multiplication des fronts adoptés par les groupes armés liés à Al-Qaïda et l'Etat islamique (EI).

Le 15 février, l'assassinat au Burkina Faso de quatre douaniers burkinabè et d'un prêtre espagnol qui revenait d'une réunion à Lomé, au Togo, peu après avoir passé la frontière, avait renforcé les craintes.

Le président togolais Faure Gnassingbé a annoncé fin avril le démantèlement de plusieurs cellules terroristes sur son territoire, affirmant que "le contexte sécuritaire régional est marqué par une dégradation notable, sur fond de regain des attaques terroristes".

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