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Deux groupes armés pro-Iran réfutent toute menace contre des intérêts américains


Le ministre irakien de l'Intérieur Mohammed Salem al-Ghabban lors d'une interview avec Reuters à Bagdad le 14 juin 2016.
Le ministre irakien de l'Intérieur Mohammed Salem al-Ghabban lors d'une interview avec Reuters à Bagdad le 14 juin 2016.

Deux groupes armés pro-iraniens en Irak ont réfuté toute menace contre des intérêts américains, après l'annonce par les Etats-Unis du rappel de leur personnel diplomatique non essentiel à Bagdad et Erbil en invoquant un risque "imminent" en "lien direct" avec l'Iran.

En pleine escalade des tensions avec l'Iran, le département d'Etat a indiqué cette semaine avoir donné l'ordre de partir au personnel américain gouvernemental non essentiel de l'ambassade à Bagdad ainsi que du consulat à Erbil, au Kurdistan irakien, "en raison du flux de menaces accru".

Washington cherche à "provoquer du tumulte sous n'importe quel prétexte en Irak et dans la région" a réagi Nasr al-Chommari, un dirigeant du groupe "al-Noujaba", qui fait partie des forces para-militaires du Hachd al-Chaabi.

"Si on diffuse un communiqué concernant les Etats-Unis, ils considèrent ça comme une menace, mais si ce pays lance une attaque, ça n'est pas une menace ?", s'est-il interrogé.

Un dirigeant du groupe pro-iranien Assaïb Ahl al-Haq, Laith Ladhari, a lui évoqué des "provocations" américaines et "une guerre psychologique" lancée par le Etats-Unis dans la foulée des tensions avec l'Iran.

Le département d'Etat a également prévenu dans un avis déconseillant aux voyageurs de se rendre en Irak que "de nombreux groupes terroristes et rebelles sont actifs en Irak et attaquent régulièrement les forces de sécurité irakienne comme les civils".

"Des milices confessionnelles anti-américaines peuvent également menacer les citoyens américains et les compagnies occidentales dans tout l'Irak", a-t-il ajouté.

Washington avait fermé fin septembre son consulat à Bassorah en invoquant des "menaces" émanant de l'Iran après des manifestations meurtrières dans cette ville du sud de l'Irak.

La semaine dernière, le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo avait effectué une visite surprise à Bagdad en raison des "informations qui indiquent une escalade des activités de l'Iran".

Au terme de sa visite, il avait déclaré avoir reçu "l'assurance" des dirigeants irakiens qu'ils "comprenaient que c'était leur responsabilité" de "protéger de manière adéquate les Américains dans leur pays".

Le Pentagone a annoncé la semaine dernière l'envoi dans la région d'un navire de guerre et d'une batterie de missiles Patriot, s'ajoutant au déploiement du porte-avions USS Abraham Lincoln et de bombardiers B-52.

Il a justifié ce déploiement par des "signaux clairs montrant que les forces iraniennes et leurs affidés font des préparatifs à une attaque possible contre les forces américaines".

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